Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France24/AFP
Nicolas Sarkozy s’est vu poser son bracelet électronique, une première pour un ex-président
#Sarkozy
Article mis en ligne le 8 février 2025

Nicolas Sarkozy s’est vu poser ce vendredi le bracelet électronique auquel il a été condamné dans l’affaire dite des écoutes, une sanction inédite pour un ancien président de la République. Il ne pourra désormais quitter son domicile qu’à certaines heures, fixées lors de son entretien avec le juge d’application des peines la semaine dernière.

Nicolas Sarkozy avait été convoqué au tribunal de Paris le 28 janvier dernier par un juge d’application des peine (JAP) pour déterminer les modalités de cette mesure. À l’issue de sa convocation, le JAP a fixé le début d’exécution de la peine au 7 février, a-t-on appris le même jour d’une source proche du dossier.

(...) "La procédure suit son cours, je n’ai aucun commentaire à faire", a réagi auprès de l’AFP Jacqueline Laffont, l’avocate de Nicolas Sarkozy. L’entourage de ce dernier n’a pas non plus souhaité réagir.

Cette procédure avait été lancée après le rejet le 18 décembre du pourvoi en cassation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite des écoutes, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence. (...)

Dans ce dossier également appelé "Bismuth", l’ex-chef de l’État et son avocat historique Thierry Herzog ont été, le 17 mai 2023, une deuxième fois reconnu coupable d’avoir noué en 2014 un "pacte de corruption" avec Gilbert Azibert, haut magistrat à la Cour de cassation, afin qu’il transmette des informations et tente d’influer sur un recours formé dans l’affaire Bettencourt.

Et ce, en échange d’un "coup de pouce" promis pour un poste honorifique à Monaco.

L’ex-président a toujours fait valoir qu’il avait perdu son recours dans l’affaire Bettencourt et que Gilbert Azibert n’avait jamais été nommé sur le Rocher. Mais selon la loi, le délit de corruption peut être constitué par de simples offres ou promesses.

Les trois hommes se sont vu infliger la même peine, avec pour Thierry Herzog, qui a prêté serment il y a 45 ans, une interdiction de porter la robe noire pendant trois ans. Avec le rejet des pourvois, ces peines deviennent elles aussi définitives.

Le JAP de Paris a aussi été saisi concernant Thierry Herzog et celui de Bordeaux pour Gilbert Azibert.