
Le navire humanitaire de l’ONG allemande Sea-Eye a secouru dimanche matin 144 migrants entassés dans une embarcation en bois inadaptée à une traversée de la Méditerranée. Deux personnes dans un état critique ont été prises en charge par les garde-côtes italiens avec une cinquantaine d’autres exilés. Le Sea-Eye 5 fait quant à lui route, avec la cinquantaine de naufragés restants, vers le port de Tarente situé à 40 heures de route de la zone de recherche et de sauvetage.
(...) Parmi les migrants secourus se trouve une femme enceinte. Et "plusieurs personnes étaient dans un état critique", précise encore Sea-Eye. "Ce fut un défi pour tout l’équipage, qui devait prodiguer des soins tout en s’occupant d’un si grand nombre de personnes en détresse" rapporte l’ONG. (...)
Deux exilés ont été évacués pour raisons médicales par les garde-côtes italiens sur l’île de Lampedusa, accompagnés de 51 autres personnes – le Sea-Eye 5 n’étant pas en mesure d’accueillir autant de migrants au même moment.
Quant à la centaine d’autres exilés restants, ils vont devoir patienter encore avant de fouler le sol européen. Rome a attribué le port de Tarente, dans le sud de l’Italie, pour débarquer les naufragés. Au total, il fait 40 navigation heures pour rejoindre la botte italienne de la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone). "Malgré notre soutien constant, les personnes à bord sont contraintes de supporter des températures extrêmes sur le pont, avec un espace très limité, et pendant une période prolongée en raison de l’éloignement du port de débarquement qui nous a été assigné. Dans ces conditions, leur santé ne peut que se détériorer", a averti le médecin à bord du Sea-Eye 5, Giovanni Capa.
Entraves aux actions des ONG en mer (...)