
Il est urgent de faire savoir qu’aujourd’hui, en conséquence de tout cela, certain·es de nos collègues palestinien·nes, arabes et musulman·es, ainsi que celles et ceux qui expriment leur solidarité avec eux, font l’objet de menaces de mort, d’appels au licenciement et d’autres formes de harcèlement ciblé de l’intérieur et de l’extérieur de l’université — et même, tragiquement, de la part de certain·es de nos étudiant·s. Ces collègues craignent pour leur sécurité et celle de leurs familles.
À l’instar d’autres universités, l’université privée Pennsylvania University est dans la tourmente depuis le 7 octobre 2023. Moins connue que Harvard ou Yale, elle appartient néanmoins à l’Ivy League, la prestigieuse catégorie des universités d’élite aux États-Unis. En son sein, les enseignant·es ont choisi de publier des déclarations solennelles, d’abord par la voix des trois président·es du Sénat académique, puis par celle de la branche locale de l’Association Américaine des professeur·es d’université.
Sans être un syndicat au sens propre, l’AAUP s’est, depuis quelques années, posée comme un représentant des intérêts des enseignant-es titulaires. La majorité des professeur·es ne dispose pas d’un statut distinct du reste du personnel administratif de l’université et à ce titre n’est pas sous la protection des lois fédérales concernant l’emploi des salariés, en particulier le droit d’association en syndicat.
C’est pourquoi, dans le passage traduit du Déclaration sur les menaces pesant sur la liberté académique, la gouvernance universitaire et la sécurité à l’Université de Pennsylvanie, les plaignant·es insistent sur la démocratie universitaire abandonnée depuis longtemps à la présidence et aux mécènes et fragilisant une communauté universitaire dont plus du quart des étudiant·es se reconnaît comme juive, palestinienne, arabe ou musulmane et nombre des membres participent activement aux appels interreligieux au cessez-le-feu. Academia traduit la première pages d’un document de six pages détaillant les menaces pesant sur les étudiant·es, les activités universitaires, les attaques médiatiques et les menaces d’arrêt de financement susceptibles de mettre en danger des facultés entières. (...)