Selon les chiffres du Home office, un peu plus de 40 500 personnes ont atteint illégalement les côtes britanniques depuis le début de l’année. Un chiffre qui dépasse celui de 2024 avec 36 816 arrivées recensées sur l’ensemble de l’année. Pour enrayer le phénomène des "small boats", le gouvernement travailliste de Keir Starmer a considérablement durci ces derniers mois sa politique migratoire.
Mais il n’atteint pas encore le record de 45 774 arrivées enregistrées à la fin de l’année 2022.
"J’ai fait trop de route pour arrêter maintenant"
Depuis son arrivée au pouvoir à l’été 2024, le Premier ministre travailliste Keir Starmer est sous pression pour tenter d’endiguer ces traversées illégales de la Manche. Un vaste plan anti-immigration a vu le jour le mois dernier pour décourager les migrants à venir au Royaume-Uni : la durée des titres de séjour va passer de cinq ans à deux ans et demi, les conditions d’obtention du titre de séjour permanent vont se durcir. Shabana Mahmood, la ministre de l’Intérieur britannique, a aussi décrété que les demandeurs d’asile n’auront "qu’une seule chance" de déposer une demande et une seule de faire appel - espérant ainsi accélérer dans le même temps les expulsions vers les pays d’origine. (...)
Malgré le durcissement de la politique migratoire côté britannique, les exilés de Calais ne comptent pas changer leur plan. D’une part, parce qu’ils ne connaissent pas toujours l’existence des réformes anglaises. D’autre part, parce qu’ils viennent de loin et n’envisagent pas de rebrousser chemin si près du but. "Je suis venu d’Afrique, j’ai traversé le désert, la mer Méditerranée… J’ai fait trop de route pour arrêter maintenant et avoir peur d’un accord", a notamment raconté Khalid (prénom d’emprunt), un Soudanais de 18 ans, à InfoMigrants, le mois dernier. (...)
Des militants d’extreme droite britanniques sur les plages françaises (...)