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Courrier international
Les scientifiques américains trouvent refuge en Europe
#USA #Trump #universites #scientifiques #Europe
Article mis en ligne le 1er décembre 2025
dernière modification le 29 novembre 2025

Conséquence de l’annulation aux États-Unis de plusieurs milliards de dollars de financements fédéraux pour la recherche, les candidatures de scientifiques américains auprès d’institutions européennes ont fortement augmenté ces derniers mois.

À la suite des coupes budgétaires décidées par Donald Trump, de nombreux chercheurs américains risquent de déménager à l’étranger, prévenait la revue Nature au printemps dernier. Une tendance confirmée depuis par le nombre de candidatures aux programmes de recherche européens, indique le Financial Times.

Les candidatures aux bourses du Conseil Européen de la Recherche (ERC) destinées aux jeunes chercheurs ont augmenté de 22 % par rapport à l’année dernière. Sur près de 250 candidatures provenant de pays non européens, 169 sont venues des États-Unis – soit presque trois fois plus qu’en 2024. Quant aux bourses ciblant les scientifiques confirmés, elles ont progressé de 31 % par rapport à l’année dernière – et de 82 % par rapport à 2023, souligne le quotidien britannique.

“Les meilleurs chercheurs américains se précipitent pour s’installer en Europe”, annonce Politico. Le média met en cause le climat “de plus en plus hostile à la recherche universitaire” sous l’administration Trump. (...)

La recherche américaine “en perdition”

Des initiatives ont été lancées un peu partout pour accueillir des scientifiques américains. “On compte désormais plus de 70 initiatives nationales ou régionales destinées à attirer les chercheurs”, selon la commissaire européenne à la recherche, Ekaterina Zaharieva.

Un “gain de cerveaux” salué, par exemple, par l’Académie autrichienne des sciences : le pays s’apprête à accueillir 25 chercheurs américains dans le cadre d’un nouveau programme de bourses. (...)

la revue soulignait au passage que si les jeunes chercheurs peuvent se permettre la mobilité, les scientifiques confirmés, quant à eux, “pourraient avoir plus de difficultés à quitter les États-Unis”.