Le texte prévoit, en cas d’afflux "massif" et "exceptionnel" de migrants, la mise en place d’un régime dérogatoire moins protecteur pour les demandeurs d’asile. (...)
En cas d’afflux "massif" et "exceptionnel", le texte permet notamment d’allonger la durée de détention des migrants aux frontières extérieures de l’UE, jusqu’à 40 semaines. Il établit des procédures d’examen des demandes d’asile plus rapides et simplifiées pour un plus grand nombre d’exilés, afin de pouvoir les renvoyer plus facilement. En outre, il prévoit un déclenchement rapide de mécanismes de solidarité envers l’Etat membre confronté à cet afflux, sous la forme en particulier de relocalisations de demandeurs d’asile ou d’une contribution financière.
Ce règlement s’était heurté pendant plusieurs mois aux objections de l’Allemagne, pour des raisons humanitaires et sur des désaccords sur le rôle des ONG secourant des migrants. La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, avait réclamé la semaine dernière que ces ONG fassent débarquer les migrants dans les pays dont leurs bateaux battent pavillon. Une entente a finalement été trouvée sur la formulation de ce point, permettant de rallier au texte l’Italie comme l’Allemagne.