Après un dîner mardi soir avec le roi et la reine des Pays-Bas, les dirigeants des 32 pays de l’Otan se sont réunis en sommet à La Haye ce mercredi 25 juin. À l’issue de ce sommet électrisé par Donald Trump et la situation internationale, le communiqué final a de quoi contenter à la fois les Européens et les Américains.
Donald Trump va quitter les Pays-Bas avec le sourire : il est parvenu à imposer une hausse des dépenses des alliés à 5 % de leur PIB d’ici à 2035, rapporte notre envoyé spécial à La Haye, Julien Chavanne. Un objectif à long terme, les détails sont encore flous et certains pays résistent encore, mais l’essentiel était que ce soit écrit noir sur blanc.
« C’est quelque chose que personne n’aurait cru possible, et on m’a dit : “vous l’avez fait, Monsieur. Vous l’avez bien fait”. Je ne sais pas si je l’ai fait, mais je crois que oui. Mais c’est une victoire monumentale pour les États-Unis, parce qu’on dépensait bien plus que notre juste part. C’était assez injuste, en fait », a déclaré Donald Trump.
Les Européens, eux, ont deux raisons de se réjouir : tout d’abord, la Russie est présentée dans le premier paragraphe comme « une menace à long terme » pour la sécurité de l’Otan. L’Alliance « réaffirme » aussi son soutien « durable » à l’Ukraine. Quelques mots qu’il a fallu arracher au président américain, conciliant avec Vladimir Poutine. Deuxième point : l’unité de l’Alliance Atlantique est réaffirmée, alors que Donald Trump avait soufflé le chaud et le froid sur le fameux article 5 qui consacre la défense mutuelle entre alliés. (...)
Donald Trump veut faire « payer » l’Espagne, Emmanuel Macron appelle à stopper la guerre commerciale avec l’Europe
Le président américain Donald Trump veut néanmoins faire « payer » économiquement à l’Espagne ses réticences sur l’augmentation des dépenses militaires, a-t-il déclaré à l’issue du sommet de l’Otan à La Haye. « C’est le seul pays qui refuse » d’atteindre les 5% du PIB en matière de dépenses de sécurité en 2035. (...)
Il faut dire que tout a été fait pour satisfaire l’imprévisible locataire de la Maison Blanche, qui est apparu tout sourire avant le début de la réunion, presque content d’être là. Mark Rutte avait préparé le terrain : des messages de félicitations dithyrambiques après les frappes en Iran et un sommet réduit à quelques heures de discussions. Et surtout cette promesse des alliés de s’engager davantage dans le budget de l’Otan, comme le réclamait le président américain depuis longtemps.
Avant de rentrer à Washington, Donald Trump a rencontré le président ukrainien Volodomyr Zelensky. Le président Volodymyr Zelensky a indiqué avoir discuté d’une trêve en Ukraine lors d’une réunion « longue et constructive » avec son homologue américain. (...)