
Le programme Copernicus et l’Organisation Météorologique Mondiale publient ce matin (22 avril) leur rapport sur l’Etat du climat en Europe. L’étude confirme que 2023 a été l’année la plus chaude ou la deuxième la plus chaude selon les données prises en compte. Mais, à l’heure du bilan, les événements météorologiques peuvent paraître contradictoires. 2023 a été une année de contrastes.
L’Europe a subi à la fois des sécheresses, des incendies importants et un nombre record de jours de « stress thermique extrême », c’est-à-dire des jours où le ressenti pour le corps humain est extrême avec un mercure qui monte au-delà de 35 °C ou 40 °C. Température dont le ressenti est parfois accentué par la chaleur urbaine et l’humidité. Pourtant, l’année 2023 est aussi dans le Top 4 des années les plus « humides ». Dans son ensemble, l’Europe a reçu 7 % de précipitations de plus que la normale. En décembre, le débit moyen des cours d’eau a battu des records. Sur l’année, le seuil d’inondation élevée a été franchi sur un tiers du réseau fluvial. Évidemment, le continent est grand. Les deux phénomènes peuvent coexister d’une région à l’autre. Mais parfois un même pays peut cumuler les catastrophes. Par exemple, la Grèce a connu, l’an dernier, les incendies les plus importants jamais enregistrés dans l’Union européenne et de fortes inondations.
En tout cas, il y a une tendance générale : celle de l’augmentation de la température du continent. Elles ont été supérieures à la moyenne pendant 11 mois. (...)