Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Musée-Mémorial du Terrorisme
Le projet du Musée-mémorial du terrorisme menacé : « Nous allons continuer à nous battre » + pétition
#terrorisme #memorial
Article mis en ligne le 13 décembre 2024
dernière modification le 11 décembre 2024

La mission de préfiguration du Musée-mémorial du terrorisme a appris, le 6 décembre 2024, la décision du gouvernement de mettre fin au projet présidentiel de création du Musée-mémorial du Terrorisme qui devait ouvrir à Suresnes en 2027. Cette décision a été prise unilatéralement, sans aucune consultation des responsables du projet, sans rien connaître de son avancement et sans avertir les associations de victimes du terrorisme, impliquées depuis plusieurs années dans la création de ce lieu de mémoire et d’histoire.

Les orientations qui ont été annoncées sont en décalage complet avec l’essence du projet tel qu’il a été conçu puisque :
 le site de Suresnes où devait s’implanter le Musée-mémorial est abandonné ;
 le mémorial pourrait être articulé avec le Jardin de la mémoire que la mairie de Paris a conçu avec les associations de victimes Life for Paris et 13onze15 qui est consacré aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 ;
 le GIP poursuivrait son activité en concevant des expositions itinérantes et temporaires dans des lieux que pourraient leur proposer les ministères impliqués dans le projet.

À quelques semaines de 2025, commémorant l’année extrêmement meurtrière de 2015 et au nom de toutes les victimes en France et des victimes françaises à l’étranger depuis plusieurs décennies, nous dénonçons l’absurdité de l’arrêt du projet tel qu’il a été façonné depuis 6 ans.

La multiplicité des soutiens et des messages qui parviennent depuis hier à la mission sont autant de raisons de se mobiliser. L’engagement du Président de la République de bâtir un musée-mémorial unique au monde doit être tenu pour que chacun, et en particulier les générations futures, puissent garder en mémoire ce pan de l’histoire de notre pays et la façon dont la France a su courageusement affronter ce phénomène.

Résister au terrorisme, c’est avoir le courage de lui faire face, y compris par la connaissance et la culture, et de s’en donner les moyens comme cela a été répété à maintes reprises à chaque commémoration, à chaque date anniversaire des tragédies, à chaque nouvel attentat.
C’est notre seule ambition.

Pétition : Le projet de musée-mémorial du terrorisme ne doit pas être abandonné.

Il y a bientôt 10 ans, en 2015 et 2016, 3 terribles vagues d’attentats ont endeuillé la France.

Dans les locaux de Charlie Hebdo, dans les rues de Paris et de Montrouge et dans le magasin Hyper Cacher à Paris du 7 au 9 Janvier 2015.

Au Stade de France, sur des terrasses de café parisiennes et dans la salle de concert du Bataclan, le 13 Novembre 2015.

Sur la Promenade des Anglais, à Nice, le 14 Juillet 2016.

Contre le père Jacques Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 Juillet 2016.

En France, de nombreux attentats avaient eu lieu avant (contre la synagogue de la rue Coppernic à Paris en 1980, dans le RER à Saint Michel en 1995, dans une école juive à Toulouse et contre des militaires à Montauban en 2012,...) et d’autres ont eu lieu après (dans le marché de Noel à Strasbourg en 2018, contre les professeurs Samuel Paty en 2020 et Dominique Bernard en 2023,...).

Le projet de Musée-mémorial du Terrorisme a été lancé dans l’après coup des attentats de 2015 et 2016, avec le soutien du Président de la République.

Depuis 2017, des équipes travaillent sans relâche à la mise en place de ce Musée, accompagnées par toutes les associations de victimes du terrorisme.

En 2021, il est décidé d’implanter le Musée à Suresnes, à proximité du Mémorial de la France combattante. L’ouverture du Musée est planifiée pour 2027. (...)

"Le Musée-mémorial du terrorisme place au centre de son projet les victimes, les survivants, les blessés physiques et psychiques, les primo-intervenants et aidants de première ligne (pompiers, secouristes, policiers et gendarmes, médecins, voisins). Il intègre dans ses structures et sa gouvernance les associations de victimes et d’aide aux victimes ainsi que les communes touchées par des attentats.

Pour honorer les victimes, le Musée-mémorial du terrorisme doit être un lieu de reconnaissance, de témoignage et d’empathie où les victimes pourront s’exprimer et être écoutées. Mais honorer les victimes, c’est aussi comprendre pourquoi elles ont été la cible d’actes terroristes et donner du sens à leur épreuve."

Le musée est cofondateur d’un réseau international comprenant les cinq autres grands musées dans le monde consacrés au terrorisme. Il a participé à plusieurs opérations avec le Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies.

Sur le plan national, un musée permet de travailler avec des collèges, des lycées, des universités, ce qui a déjà commencé développant une coopération avec une demi-douzaine d’académies.

L’idée générale est donc de créer un lieu de vie, de réflexion, de sensibilisation et de transmission.

En début de semaine, nous avons appris que le projet du Musée-mémorial est menacé.

Pour nous, victimes directes ou par ricochet du terrorisme, ce n’est pas acceptable. Le Musée Mémorial du Terrorisme doit vivre. (...)

Lire aussi :

 ( France Bleu Alsace)
Le projet de Musée-Mémorial du terrorisme menacé d’abandon

L’Association victimes attentats (AVA) a dénoncé ce lundi 9 décembre dans un communiqué les menaces qui pèsent sur le projet de Musée-Mémorial du terrorisme qui devait ouvrir ses portes à Suresnes en 2027. Un abandon motivé par des économies budgétaires. (...)

Se mobiliser pour trouver les financements

Le projet est aujourd’hui menacé en raison des économies budgétaires à venir. L’AVA propose donc de se mobiliser en faisant appel au financement participatif et au mécénat, quitte à adapter le projet. Pour cela, elle imagine mettre en place des évènements pour mobiliser l’opinion publique, comme des conférences ou des évènements mémoriels. Autre piste : le recours à des fonds européens,

L’association lance un appel à la Ville de Strasbourg. La ville a été frappée par un attentat, le 11 décembre 2018. Strasbourg est aussi un symbole : celui de la capitale européenne des droits de l’Homme. (...)