
À deux jours de l’ouverture de la COP28 à Dubaï, la BBC a révélé que le président émirati de la conférence climat, Sultan Al Jaber, a profité de rencontres avec les représentants de certains États, censées porter sur le climat, pour conclure des marchés pour ses propres entreprises — notamment dans le domaine des énergies fossiles. Car l’intéressé est aussi PDG de la principale compagnie pétrolière émiratie. Voilà une enquête qui jette un pavé (fossile) dans la mare climatique.
La BBC s’est appuyée sur des documents recueillis par des journalistes du Centre for Climate Reporting (CCR). Obtenus via un lanceur d’alerte anonyme, ces documents ont été préparés par l’équipe des Émirats arabes unis chargée de la COP28 en vue de réunions avec vingt-sept gouvernements étrangers, en amont du sommet climatique. (...)
Pour le collectif Scientifiques en rébellion, ces révélations montrent bien que cette COP28, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre aux Émirats arabes unis, est « juste une couverture politique pour continuer le business as usual, ont-ils tweeté. Il n’y a rien à attendre de cette COP... Si ce n’est le pire. »