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Non Fiction
Le poignant témoignage d’une enfant rescapée de la Shoah
#holocauste #shoah #antisemitisme
Article mis en ligne le 15 novembre 2023

Rescapée de la liquidation du ghetto de Wilno, Schoschana Rabiniovici n’a survécu que grâce au courage et à l’amour de sa mère.

Le martyre des Juifs de Wilno

En 1941, l’URSS qui occupe Wilno, « la Jérusalem de Lituanie », grande métropole culturelle juive du nord de l’Europe, bat en retraite lors de l’opération Barbarossa, l’invasion de l’URSS par les nazis. Avant eux, les fascistes lituaniens, bientôt leurs auxiliaires, commencent à massacrer les Juifs au cours de gigantesques pogroms, d’une cruauté inouïe, qui font des dizaines de milliers de victimes.

Ensuite, les SS chassent les Juifs de leurs logements vers des immeubles vidés de leurs habitants chrétiens. Le petit ghetto qui s’étend sur trois rues du vieux quartier juif, existera pendant moins de deux mois. Le grand ghetto comprend une douzaine de ruelles jusqu’au 24 septembre 1943, jour de sa liquidation. Vingt-cinq mille Juilfs y sont entassés jusqu’à 15 par pièce. Ce qui équivaut à un mètre cinquante par personne. La famine, les maladies infectieuses déciment les plus faibles. Les portes et les fenêtres donnant sur l’extérieur sont murées. On accède au ghetto par une seule porte, sous le contrôle des nazis et parfois de la police juive qu’ils ont instituée.

Il est interdit d’y introduire de la nourriture, du bois de chauffage, des médicaments, des vêtements. Les Juifs, momentanément autorisés à travailler plus de douze heures par jour dans les ateliers du Reich, disposent d’un « certificat de vie », dont la validité et la couleur changent constamment, afin de les désorienter ; leur validité est annulée chaque fois qu’une opération de liquidation est en cours.

Les Aktions consistent à chasser les Juifs hors des galetas, des caves, des greniers, des bunkers, des cachettes les plus sophistiquées pour les conduire vers des forêts où, dénudés, ils sont fusillés par milliers dans des ravins, ou dans de gigantesques fosses, creusées à l’avance. À Riga, ce sont les sites de Rumbula et de Bikierniki ; à Wilno, les fosses circulaires de Ponary, aux confins de la ville.

Des survies miraculeuses (...)