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Club de Mediapart/Les 69 Toulousaines
Le manifeste des 69 Toulousaines : pour une ville féministe, écologiste et populaire
#Toulouse #femmes
Article mis en ligne le 1er juillet 2025
dernière modification le 29 juin 2025

Nous sommes 69 femmes toulousaines de gauche — citoyennes engagées, militantes associatives, syndicalistes et élues ; et aujourd’hui, nous prenons la parole collectivement car le temps n’est plus aux hésitations, ni aux divisions. Nous appelons à l’union de la gauche à Toulouse pour battre la droite et retrouver une ville généreuse et plurielle. Nous marcherons dans Toulouse mardi 1er juillet.

Nous sommes 69 femmes toulousaines de gauche — citoyennes engagées, militantes associatives, syndicalistes et élues ; et aujourd’hui, nous prenons la parole collectivement car le temps n’est plus aux hésitations, ni aux divisions.

Nous marcherons dans Toulouse mardi 1er juillet, avec toutes les Toulousaines et tous les Toulousains qui, comme nous, veulent une majorité de gauche dans cette ville de gauche. Nous marcherons pour les femmes à Toulouse, et pour tou·te·s ses habitante·s. Nous marcherons malgré la canicule ou parce qu’il y a canicule. Car l’urgence écologique est là, parce que l’urgence sociale aussi. Nous disons assez à l’immobilisme conservateur qui sévit à Toulouse.

Le moment est venu pour la gauche de se rassembler autour d’un projet municipal clair, qui redonne de l’espoir aux habitant·e·s de Toulouse.

Et rassemblées, nous le sommes.

Nous dénonçons l’immobilisme conservateur que Toulouse subit depuis trop d’années et qui fragilise des personnes, des services publics, des conditions de vie.

Nous appelons à une Toulouse féministe, écologiste et populaire — une ville qui considère toutes les urgences sociales et culturelles, écologiques, démocratiques et économiques comme liées, et les traite de manière solidaire.

Nous dénonçons la suppression des subventions pour la culture, qui affaiblit les lieux de création, muselle la parole artistique et éteint les foyers d’émancipation populaire.

Nous appelons à une politique culturelle ambitieuse qui, en soutenant la création, sait qu’elle favorise une citoyenneté éclairée pour une ville dans laquelle se croise la diversité des pensées.

Nous dénonçons le manque criant de logements sociaux et la spéculation immobilière, qui pousse toujours plus loin celles et ceux qui n’ont pas les moyens.

Nous appelons à une politique du logement accueillante, pour voir sous nos yeux une ville offrant une mixité sociale dans tous ses quartiers, préservant son parc social et restant ouverte à tous les profils d’habitant·e·s.

Nous dénonçons l’augmentation continue des tarifs des transports en commun, métro et bus, qui pèse sur les familles, sur les jeunes, sur les travailleuses et les travailleurs, et qui freine la transition écologique.

Nous appelons à une ville aux mobilités accessibles et adaptées à tou·te·s, pensée pour des moyens de déplacements écologiques, sûrs et abordables.

Nous dénonçons le manque de places en crèche, qui empêche des femmes de travailler, creuse les inégalités dès la petite enfance, et rend la ville invivable pour de nombreuses familles.

Nous appelons à une ville soucieuse de son avenir, de ses futurs citoyens. Nous voulons une ville qui mesure l’importance de son investissement dans la petite enfance, dans ses capacités et qualité d’accueil, dans sa lutte contre la reproduction des inégalités.

Nous dénonçons la gestion actuelle des écoles par la municipalité : le manque de personnels, les conditions de travail dégradées des ATSEM — majoritairement des femmes—, et l’absence d’une orientation claire pour une alimentation saine dans les cantines.

Nous appelons à une ville qui place l’école publique au cœur du projet municipal, soutient ses personnels, garantit les moyens pour le bien-être et le bien-apprendre de ses enfants.

Nous dénonçons une politique municipale qui abandonne les plus précaires, qui sacrifie le tissu associatif solidaire et qui laisse les quartiers populaires à l’écart.

Nous appelons à une ville de solidarités, une ville qui accueille les plus vulnérables et pleinement reconnaissante du tissu associatif qui œuvre au quotidien. Nous souhaitons une ville qui ne fabrique pas de frontière entre sa population du centre-ville et celles des quartiers populaires.

Nous dénonçons l’indifférence face aux personnes âgées, et aux personnes les plus vulnérables, trop souvent invisibilisées, alors qu’une société digne les protège, les accompagne et les respecte.

Nous appelons à une ville qui accueille les personnes âgées en créant des résidences communales de qualité, développe des espaces de lien social intergénérationnel, et prend soin de toutes les générations, notamment de ses ainé·e·s.

Nous dénonçons les déserts médicaux dans tous nos quartiers.

Nous appelons à une ville qui se préoccupe de la santé de toutes et tous, qui met en place un accès juste et solidaire pour une véritable politique en faveur du droit à la santé.

Nous dénonçons une politique qui ignore les personnes en situation de handicap, les exclut par des services inaccessibles, et laisse l’espace public, les services municipaux ou les outils numériques hors de portée.

Nous appelons à une ville non validiste, qui respecte la loi de 2005, conçoit ses équipements pour répondre à la diversité des besoins et s’engage à appliquer l’obligation d’emploi des personnes en situation de handicap.

Nous dénonçons le mépris des alertes écologiques, l’inaction climatique, la bétonisation à outrance, et le refus de penser la ville comme un bien commun, respirable et vivable.

Nous appelons à une ville écologique et sociale, une ville qui préserve ses espaces verts, qui régule ses ressources en eau en adaptant ses tarifs de manière solidaire, une ville qui se projette vers son autonomie alimentaire et énergétique.

Nous dénonçons le désengagement de la municipalité face aux violences faites aux femmes, le manque de moyens pour les associations de terrain, et l’oubli de notre droit à vivre en sécurité et en dignité et l’exclusion structurelle des femmes trans dans les dispositifs de prévention et d’accueil.

Nous appelons à une ville ouverte à la diversité et la protection de toutes et tous contre les violences sexistes dans l’espace public. Mais nous voulons aussi une ville qui se préoccupe des violences exercées derrière les murs, dans la sphère privée, une ville qui soutient pleinement les associations d’aide aux victimes et investit dans des politiques de prévention.

Nous dénonçons les prises de position réactionnaires de la municipalité actuelle et les attaques contre les personnes LGBTQIA+, ainsi que toutes les formes de racisme, d’oppression et de domination systémiques qui traversent notre société et notre ville.

Nous appelons à une ville progressiste, protectrice de toutes les identités, et garante de l’égalité et de l’intégrité de toutes et tous dans nos espaces communs.

Nous dénonçons l’oubli des idéaux de justice, de progrès, d’humanité.

Nous appelons à une ville qui pense à sa sécurité de façon positive et créatrice, une ville qui soutient son système de justice, une ville qui favorise le lien social et la vie de quartier. Une ville vivante dans laquelle nous occupons l’espace au quotidien par le travail, la vie de quartier, la fête. Nous voulons une ville dont la protection est l’affaire de tous et toutes, une ville où la vie est tellement présente que la sécurité ne s’en trouve pas menacée.

Nous dénonçons le recul des services publics et des services de proximité, en particulier la fermeture de bibliothèques, de bureaux de poste, de petits commerces, ces services essentiels.

Nous appelons à une ville qui valorise les biens communs générateurs de solidarité et de cohésion sociale, une ville qui garantit un service public de proximité pour tou·te·s, renforce la solidarité au plus près du terrain et favorise les initiatives de chacun·e.

Nous dénonçons le clientélisme et la gestion opaque de notre ville.

Nous appelons à une ville qui développe une politique égalitaire et transparente dans le déploiement de tous ses dispositifs, par la mise en place d’une démocratie réelle impliquant l’ensemble des Toulousaines et Toulousains.

C’est pourquoi nous appelons à l’union de la gauche dès le premier tour, autour d’un projet ancré dans les valeurs du Nouveau Front Populaire.

Nous appelons à une coalition des forces progressistes, à une coalition large, ouverte, féministe, écologiste et populaire.

Nous appelons à ne plus laisser la droite avoir la main mise sur notre ville, et à construire une alternative pour une ville plus vivable, plus équitable, plus respirable.

Nous appelons à l’union de la gauche à Toulouse pour battre la droite et retrouver une ville généreuse et plurielle.

Nous appelons à l’union des forces de gauche pour une gouvernance de notre ville partagée par et pour le plus grand nombre.

Nous appelons à écrire ensemble, une autre page pour Toulouse, une page pleine de vie, de justice sociale, d’égalité, de solidarités, d’humanité et de progrès.

Toulouse a droit à mieux !
Rendez-vous mardi 1er juillet à 18h30, au Pont St Pierre, côté St Cyprien