
L’histoire de la Banque mondiale racontée par Éric Toussaint montre avec force comment cette institution et d’autres institutions internationales ont renforcé l’exploitation impérialiste, constate John Clarke.
Il est tout à fait approprié que le dernier chapitre de ce livre présente une liste d’actes d’accusation contre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) (p. 335) [1] qui, à l’instar des conclusions d’un procureur, met en évidence le dossier qu’Éric Toussaint a élaboré contre eux et le modèle de « développement économique » qu’ils servent. Il dénonce un ordre mondial fondé sur le rôle hégémonique des États-Unis et l’exploitation des pays pauvres.
Toussaint montre comment la Banque mondiale, dont le siège se trouve à deux pas de la Maison Blanche, a servi les intérêts des États-Unis et de leurs alliés. Sa façon sélective de se tenir à l’écart de la politique ne l’a pas empêchée de soutenir des dictateurs et d’imposer des politiques d’austérité et de privatisation afin de maximiser l’exploitation.
L’auteur explore le cadre international dans lequel la Banque opère et propose des alternatives justes et démocratiques au système actuel. Il est toutefois clair qu’une remise en cause des institutions de l’ordre mondial dominant constitue une remise en cause du capitalisme mondial lui-même. (...)