
Les îles du Pacifique, faiblement peuplées et peu dotées en industries lourdes, rejettent collectivement moins de 0,02% des émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre.
Ce vaste ensemble d’îles volcaniques et d’atolls coralliens de basse altitude est menacé par la montée des eaux.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) surveille les mesures des marégraphes installés sur des plages du Pacifique depuis les années 1990.
D’après un nouveau rapport diffusé par cette agence onusienne sur le climat, le niveau des mers s’est accru de quelque 15 centimètres dans certaines zones du Pacifique ces 30 dernières années.
La moyenne mondiale est établie à 9,4 centimètres, selon ce travail de recherche.
"Les populations, les économies et les écosystèmes de toute la région du Pacifique Sud-Ouest sont fortement touchés par les effets en cascade" du changement climatique, décrit la secrétaire générale de l’OMM Celeste Saulo dans l’avant-propos de ce rapport sur le climat dans le Pacifique Sud-Ouest.
"Il est de plus en plus évident que nous allons rapidement manquer de temps pour enrayer la tendance."
"Une question de survie" (...)
Aux Tuvalu, les terres émergées sont déjà si réduites que les enfants investissent le tarmac de l’aéroport international comme terrain de jeu.
Selon les experts, même en cas de hausse modérée du niveau de la mer, les Tuvalu pourraient être entièrement submergées d’ici 30 ans.
"Les catastrophes se succèdent et nous perdons la capacité de reconstruire, de résister à un nouveau cyclone ou à une nouvelle inondation", a déclaré lundi à l’AFP le ministre tuvaluan du Climat Maina Talia, en marge du sommet du FIP.
"Pour les Etats insulaires de basse altitude, c’est une question de survie", a-t-il ajouté.
La détresse des pays du Pacifique a pu être ignorée par le passé, notamment du fait de leur isolement et de leur moindre poids économique. (...)
La hausse du niveau des mers submerge les terres, réduisant les sources essentielles d’eau et de nourriture.
La température plus élevée de l’eau conduit par ailleurs à des catastrophes naturelles plus violentes, tandis que l’acidification des océans affecte la chaîne alimentaire marine.