
Dans un rapport rendu récemment et qui fait suite à un premier contrôle en date d’octobre 2011, l’équipe du contrôleur général des lieux de privation de libertés constate que les travaux pour la remise aux normes et la salubrité du centre de détention, demandés il y a plus de 10 ans, n’ont toujours pas été mis en œuvre par l’administration pénitentiaire.
Le rapport constate ainsi de nombreux dysfonctionnements et non respect des conditions légales de détention. Ainsi, comme dans toutes les prisons françaises, le principe d’encellulement individuel est bafoué de manière systématique. Rappelons qu’une loi en date de 1875 consacre le principe d’encellulement individuel, jamais respecté depuis presque 150 ans !
L’état d’insalubrité des bâtiments est également déplorable. Le rapport relève ainsi “l’abondance des déchets, présence de rats (…) des vitres, cloisons, éléments de revêtement et d’équipements cassés ou dégradés, joints d’étanchéité non remplacés, système de ventilation non fonctionnel, etc”. Le rapport dénonce également “la présence d’amiante, des douches collectives même dans le bâtiment D rénové, une seule colonne sèche pour cinq bâtiments, parloirs vitrés ne ménageant aucune confidentialité, accès restreints aux personnes à mobilité réduite et équipements inadaptés, etc).”
Le contrôleur général conclut que “la population hébergée est ainsi exposée à des risques majeurs, liés à la présence d’amiante, à l’insalubrité des lieux du fait des infiltrations, et à l’impossibilité de prévenir la propagation des fumées et des foyers en cas d’incendie.“ (...)