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Le bilan des glissements de terrain en Éthiopie pourrait s’élever à 500 morts, selon une agence des Nations unies
#Ethiopie #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 26 juillet 2024
dernière modification le 25 juillet 2024

Le bilan des glissements de terrain qui ont frappé le sud-ouest de l’Ethiopie dimanche et lundi s’est alourdi à 257 morts et pourrait atteindre 500 morts, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). De fortes pluies dans la zone montagneuse de Gofa ont provoqué un glissement de terrain dans la nuit de dimanche à lundi, suivi d’un second lundi matin qui a pris au piège des personnes qui secouraient les victimes du premier. Le bilan s’élevait à 229 morts mardi, selon la commission nationale éthiopienne de gestion des risques de catastrophes. Au moins 125 personnes ont été déplacées et 12 blessées, a indiqué l’OCHA dans une mise à jour jeudi. Plus de 15 000 personnes touchées doivent être évacuées immédiatement en raison du risque de nouveaux glissements de terrain. Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent. Des images publiées sur Facebook par les autorités de Gofa montrent des personnes creusant dans la boue à mains nues.

Une survivante, Tseganesh Obole, a expliqué à l’Agence France-Presse que la boue avait dévalé une colline et l’avait engloutie, elle et ses six enfants. "J’ai été engloutie par une coulée de boue en même temps que beaucoup de gens, y compris mes enfants", a-t-elle déclaré, tandis que les autres membres de sa famille se tenaient en état de choc à proximité. Son frère Dawit a griffé la boue pour la sortir de là, mais "quatre de mes enfants sont morts et sont restés ensevelis", a-t-elle déclaré. Son mari est toujours porté disparu, lui aussi présumé enterré dans la boue. La famille d’Obole fait partie des milliers de personnes touchées par le glissement de terrain le plus meurtrier jamais enregistré en Éthiopie, pays très vulnérable aux catastrophes climatiques. Dawit, qui avait lui-même été sorti de la boue, a déclaré qu’il était retourné sur place pour déterrer sa sœur. "Lorsque j’y suis allé la deuxième fois, seuls deux de ses enfants avaient survécu", a-t-il déclaré à l’AFP. Gofa est une zone reculée de l’État régional du sud de l’Éthiopie. La catastrophe est survenue après de fortes pluies saisonnières entre avril et mai qui ont provoqué des inondations, endommagé des infrastructures et déplacé plus de 1 000 personnes.

Le chef de l’ONU, António Guterres, a présenté ses condoléances, son porte-parole Stéphane Dujarric se disant "profondément attristé".

"Les Nations Unies et leurs partenaires travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement et évaluent la situation humanitaire afin de déterminer l’étendue des dégâts et d’évaluer les besoins humanitaires de la population touchée", a déclaré M. Dujarric. "Les agences de l’ONU envoient de la nourriture, des produits nutritionnels, des produits de santé et d’autres fournitures essentielles pour aider les personnes touchées par les glissements de terrain. Senait Solomon, responsable de la communication pour le gouvernement régional du sud de l’Éthiopie, a déclaré mercredi à l’AFP que le site du glissement de terrain était en pente et "sujet aux catastrophes", ajoutant que des travaux de conservation pour protéger la zone, y compris la plantation d’arbres, étaient en cours au moment des glissements de terrain. L’Éthiopie est très vulnérable à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes climatiques. En 2016, un glissement de terrain a tué 41 personnes après des pluies torrentielles à Wolaita, dans le sud de l’Éthiopie, et des précipitations exceptionnellement fortes dans le sud et l’est du pays en novembre dernier ont tué des dizaines de personnes et déplacé des centaines de milliers d’autres.

En 2017, au moins 113 personnes ont trouvé la mort lorsqu’une montagne d’ordures s’est effondrée dans une décharge de la banlieue d’Addis-Abeba. Le glissement de terrain le plus meurtrier en Afrique s’est produit dans la capitale de la Sierra Leone, Freetown, en août 2017, où 1 141 personnes ont été tuées. Des coulées de boue dans la région du mont Elgon, dans l’est de l’Ouganda, ont tué plus de 350 personnes en février 2010.