Renversement du président Umaro Sissoco Embalo à Bissau, tentative de putsch contre le président Patrice Talon à Cotonou, dégradation de la situation sécuritaire dans le nord des pays côtiers ouest-africains... : les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se réunissent en sommet, ce dimanche 14 décembre au Nigeria, avec un ordre du jour très consistant.
Une semaine tout juste après la tentative de putsch militaire au Bénin, les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunissent en sommet, ce dimanche 14 décembre, à Abuja, au Nigeria. La réunion, qui va clore l’année du cinquantenaire de l’organisation ouest africaine, sera également pour elle l’occasion de passer en revue les nombreux sujets de préoccupation du moment, rapporte notre correspondant sur place, Moïse Gomis
Pour son premier sommet en tant que président de la conférence des chefs d’État, le président sierra léonais Julius Maada Bio a droit à un ordre du jour très consistant. Avec ses pairs de la sous-région, il va d’abord devoir statuer sur le maintien ou non des quelque 200 hommes de la force en attente de la Cédéao déployés au Bénin depuis le coup d’État raté du 7 décembre à Cotonou. Vont-ils être rejoints par des soldats de la Sierra Leone et du Ghana ? Une réponse à cette question devrait sans doute être donnée ce dimanche à Abuja où la crise politique en Guinée-Bissau sera également au centre des débats.
À l’ordre du jour : le Bénin, mais aussi la Guinée Bissau et la situation sécuritaire dans le nord des pays côtiers
dans ce dossier, la principale question réside dans la nature et le ciblage des sanctions qui seront prononcées à la suite du renversement du président Umaro Sissoco Embalo, le 26 novembre. À cette occasion, 17 organisations et mouvements de la société civile d’Afrique de l’Ouest appellent de leur côté l’organisation à faire publier sans délai les résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre, estimant qu’ils peuvent toujours être proclamés, conformément à la loi électorale. (...)
Enfin, un an exactement après que les dirigeants de l’organisation aient décidé d’activer en urgence sa force en attente pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la sous-région, ces derniers devraient avoir en main un nouveau mémorandum dressant un état des lieux encore plus sombre de la situation et des menaces qui s’étendent désormais sur une bande allant de manière plus ou moins continue du nord de la Côte d’Ivoire au nord du Nigeria.