
(...) L’information est d’abord venue d’un représentant de la CGT de TotalEnergies, avant d’être confirmée par la direction. La raffinerie de Donges, la deuxième plus grande de France, a été mise « entièrement à l’arrêt depuis plus d’une semaine ». (...)
(...) « actuellement, il y a des problèmes de corrosion et des fuites, un bouchage sur un four (...) mais aussi 32 000 kilomètres de tuyauterie à refaire » sur ce site Seveso au seuil haut. Les fuites ne représentent pas de risque pour l’environnement du site, a-t-il assuré, estimant que la raffinerie reprendra ses activités « dans un mois, à la fin mars ».
Ce vendredi, la préfecture de la Loire-Atlantique avait publié un arrêté préfectoral portant sur une mise en demeure de « TotalEnergies Raffinage France exploitant la raffinerie de Donges ». La Dreal est notamment chargée de « l’exécution » de cet arrêté, dont le non-respect peut entraîner des « poursuites pénales ». La moitié des installations de la raffinerie était déjà à l’arrêt depuis mi-décembre, à la suite d’une autre mise en demeure de la préfecture de la Loire-Atlantique qui enjoignait à TotalEnergies « de respecter les dispositions (...) pour les tuyauteries ». (...)
Retards de salaires, fonctionnement à moindre coût…
Pour Fabien Privé Saint-Lanne, l’arrêt de la raffinerie est au contraire dû à « une politique d’entretien et de maintenance à moindre coût ». « Les salariés sont en sous-effectif et travaillent 12, parfois 16 heures d’affilée (...) ce qui est dangereux », a déploré le représentant syndical. Le géant français n’a pas versé de salaire depuis décembre à une vingtaine de salariés étrangers, dont neuf Ukrainiens, a également dénoncé la CGT dans un communiqué vendredi, évoquant « une forme d’esclavage moderne ». (...)
La plateforme de Donges, qui occupe une surface de près de 350 hectares et où travaillent 650 salariés, est la deuxième raffinerie de France, après celle de Normandie, selon le site internet de TotalEnergies. (...)