
B . R . A . V - M. Cinq lettres. Cinq lettres pour Brigade de Répression de l’Action Violente Motorisée. Cinq lettres pour désigner cette unité de police parisienne composée de duos de policiers à moto. Cinq lettres pour une unité dont le rôle, tel défini par la préfecture de police, est de disperser les regroupements. Ceci avec un emploi de la force gradué et proportionné, et procéder à un maximum d’interpellations. Cinq lettres pour une unité dont la priorité est d’intervenir lors de manifestations et rassemblements susceptibles de dégénérer. En première ligne, toujours selon la préfecture, “dans la lutte contre le vandalisme et les blacks blocs”. BRAV-M.
Cinq lettres pour maintenir l’ordre donc, pour impressionner. Mais cinq lettres qui effraient désormais, tant elles sont désormais synonyme de violence. Créés en 2019 au plus fort de la contestation des gilets jaunes, les BRAV-M sont depuis largement décriées, en France comme à l’international, pour leurs méthodes considérées à tout le moins comme brutales. Le nombre d’accusations et de plaintes pour violences policières à leurs encontre en témoigne… Ces brigades incarnent en réalité le virage répressif pris par l’institution policière depuis le début des années 2000. Et ne faut pas s’y tromper, ce nouveau modèle de maintien de l’ordre “à la française” n’est pas un sujet policier non, c’est bien une question politique…