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France24/AFP
L’État américain de l’Oregon va repénaliser les drogues
#USA #Oregon #Drogues
Article mis en ligne le 5 avril 2024
dernière modification le 3 avril 2024

L’Oregon rétropédale : à partir du 1er septembre, posséder des drogues dures (fentanyl, héroïne, cocaïne, ecstasy, etc.) sera de nouveau considéré comme un délit passible d’une peine de prison. Depuis 2021, cet État américain avait pourtant choisi la dépénalisation. (...)

Pionnière aux États-Unis, cette réforme a fait beaucoup de bruit. L’idée était de traiter les usagers de drogues comme des malades plutôt que comme des délinquants, en s’inspirant du Portugal, où la dépénalisation a réussi depuis plus de 20 ans.
Fentanyl

Mais l’application de la loi a coïncidé avec la crise sanitaire provoquée par le fentanyl dans tous les États-Unis : les overdoses mortelles ont plus que triplé dans l’Oregon entre 2019 et 2022, principalement à cause de cet opioïde meurtrier, jusqu’à 50 fois plus puissant que l’héroïne.

L’Oregon a également énormément tardé à mettre en place les services de santé nécessaires pour accueillir les consommateurs, ce qui a rendu la consommation de drogues très visible dans les rues.

Cela a provoqué un retournement dans l’opinion publique de cet État acquis à la gauche américaine : les détracteurs de la dépénalisation ont proclamé son échec, tandis que de nombreux professionnels de santé ont souligné que le volet sanitaire de la loi n’avait pas vraiment pu être mis en place.

La Drug Policy Alliance, l’une des principales organisations qui avaient milité pour la dépénalisation, a dénoncé un "retour en arrière néfaste" mardi dans un communiqué. (...)

La nouvelle loi adoptée par l’Oregon prévoit que la police continue à privilégier les alternatives aux poursuites pénales, lorsque cela est possible. Elle compte aussi renforcer la collaboration entre les forces de l’ordre et les services de santé. Le texte couvre "un ensemble de mesures qui favorisent le traitement en premier lieu, tout en équilibrant le besoin de responsabilité", a souligné la gouverneure Tina Kotek dans une lettre annonçant la promulgation de la loi.