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« L’échappée » avec Dominique Eddé : « La joie de comprendre est plus puissante que celle d’avoir raison »
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #syrie #Liban #Europe
Article mis en ligne le 24 décembre 2024
dernière modification le 22 décembre 2024

Qu’est-ce que le monde arabe a à nous dire ? Qu’avons-nous à apprendre de sa civilisation et de ses cultures ? Entre désespoir à Gaza et espoir en Syrie, réponse avec la romancière et essayiste libanaise Dominique Eddé, invitée du deuxième numéro de « L’échappée ».

Voir la video sur Invidious (pas ou peu de pistage)

« Chaque jour d’indulgence pour la guerre est un jour de trop pour la survie de tous », a écrit Dominique Eddé le 26 septembre 2024, dans une tribune intitulée « Benyamin Nétanyahou a pris le temps en otage ». Depuis Beyrouth, où elle vit, la romancière et essayiste libanaise n’a cessé, notamment par des tribunes dans Le Monde, de jeter des bouteilles d’alarme dans une mer d’indifférence face au sort tragique de Gaza, tandis que la guerre génocidaire d’Israël contre la Palestine allait s’étendre à des crimes de guerre contre des civils au Liban.

« Pourquoi il fait si sombre ? » C’est donc à l’enseigne de ce titre de l’un de ses romans, paru au Seuil en 1999, que rendez-vous fut pris pour ce deuxième numéro de « L’échappée » avec cette voix singulière, aussi libre qu’indocile, attachée à la quête d’un universel qui ne soit pas l’annihilation des différences, des nuances et des pluralités. Il s’agissait d’évoquer aussi bien la Palestine que le Liban, le monde arabe que le monde tout court. Entre désespoir et, malgré tout, espoir…

Car, une semaine avant la date du 15 décembre fixée pour l’enregistrement dans les murs de l’Institut du monde arabe à Paris, quand un fragile cessez-le-feu au Liban rouvrit l’espace aérien et permit des vols vers la France, l’heureuse surprise syrienne est intervenue, cette chute d’un des pires régimes de la région, la dictature des Assad, dont le Liban fut aussi la proie. À la fin de l’entretien, Dominique Eddé raconte la joie, à l’annonce de cette nouvelle, des réfugiées syriennes qu’elle soutient dans un atelier de tissage beyrouthin. Mais elle-même reste prudente, hantée depuis tant d’années par « la cohabitation de la beauté et de l’horreur ». (...)