
"Quand vous avez votre taxe foncière qui augmente, ce n’est pas le gouvernement. (...) C’est votre commune qui le décide. Et c’est un scandale quand j’entends des élus qui osent dire que c’est la faute du gouvernement", a déclaré le président français dimanche. (...)
Des propos qui ont "surpris et choqué les maires". L’Association des maires de France (AMF) a fustigé, lundi 25 septembre, une "polémique créée de toutes pièces" selon elle par Emmanuel Macron, au sujet de la taxe foncière. (...)
Une fiscalité locale "déstabilisée"
La taxe foncière, impôt local qui profite aux collectivités, est payée par les propriétaires de biens immobiliers. L’assiette de la taxe foncière comprend plusieurs éléments. Le premier repose sur les "valeurs locatives cadastrales", qui servent de base au calcul de la taxe foncière et qui sont indexées sur l’inflation. Pour 2023, la hausse des prix engendrée par la guerre en Ukraine a ainsi entraîné mécaniquement une hausse de la taxe foncière de 7,1% pour tous les propriétaires.
À ces 7,1% s’ajoute un taux d’imposition voté chaque année par les collectivités locales. Celui-ci peut augmenter, diminuer ou rester inchangé. Cette année, il est à la hausse dans 14% des communes françaises.
"Aucun élu local ne pense, ni ne dit, que la taxe foncière est un impôt d’Etat", avance l’AMF, présidée par le maire LR de Cannes, David Lisnard. "En revanche, tous les élus constatent que la suppression de la taxe d’habitation a profondément déstabilisé la fiscalité locale en la concentrant sur la seule taxe foncière. A aucun moment depuis 2017 l’exécutif n’a proposé de construire un cadre renouvelé", fustige-t-elle. (...)
Une fiscalité locale "déstabilisée"
La taxe foncière, impôt local qui profite aux collectivités, est payée par les propriétaires de biens immobiliers. L’assiette de la taxe foncière comprend plusieurs éléments. Le premier repose sur les "valeurs locatives cadastrales", qui servent de base au calcul de la taxe foncière et qui sont indexées sur l’inflation. Pour 2023, la hausse des prix engendrée par la guerre en Ukraine a ainsi entraîné mécaniquement une hausse de la taxe foncière de 7,1% pour tous les propriétaires.
À ces 7,1% s’ajoute un taux d’imposition voté chaque année par les collectivités locales. Celui-ci peut augmenter, diminuer ou rester inchangé. Cette année, il est à la hausse dans 14% des communes françaises.
"Aucun élu local ne pense, ni ne dit, que la taxe foncière est un impôt d’Etat", avance l’AMF, présidée par le maire LR de Cannes, David Lisnard. "En revanche, tous les élus constatent que la suppression de la taxe d’habitation a profondément déstabilisé la fiscalité locale en la concentrant sur la seule taxe foncière. A aucun moment depuis 2017 l’exécutif n’a proposé de construire un cadre renouvelé", fustige-t-elle.
Lire aussi :
– (Libération)
Taxe foncière, dotation aux collectivités : les mensonges et approximations d’Emmanuel Macron
Lors de son intervention télévisée, le Président a mis la hausse de taxe foncière sur le dos des élus locaux, avant de nier toute baisse des dotations aux collectivités territoriales. Deux affirmations contraires à la réalité. (...)
Une hausse bel et bien décidée par l’Etat (...)
En effet, comme l’avait souligné CheckNews le 7 septembre, seules 14 % des communes ont augmenté leur taux de taxe foncière entre 2022 et 2023. La taxe, pourtant, va bel et bien augmenter dans la plupart des communes : sa base de calcul, les « valeurs locatives cadastrales », va prendre 7,1 %. Une mesure qui, si elle bénéficie in fine aux collectivités locales, n’a pas été décidée par elles, mais bien votée au Parlement, où les macronistes sont majoritaires.
De ce fait, les propos du Président s’agissant de l’écart entre Paris et les autres villes sont pour le moins malhonnêtes (...)
Des dotations largement en baisse
Les propos d’Emmanuel Macron sont également discutables s’agissant des dotations aux collectivités territoriales. Ce qui a occasionné des critiques justifiées, même si parfois imprécises. (...)
si le montant des dotations des collectivités territoriales n’a pas été formellement baissé par Emmanuel Macron, son évolution est restée inférieure à l’inflation chaque année depuis 2017. Ce qui, quoi qu’en dise le président de la République, correspond bien à une baisse de moyens.