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La Tribune/AFP
L’Assemblée approuve la loi sur les « prix planchers » agricoles, la majorité doublée par les écologistes
#agriculture #prixplanchers #AssembleeNationale
Article mis en ligne le 8 avril 2024
dernière modification le 7 avril 2024

Les députés ont voté, jeudi soir, en faveur du texte prévoyant un prix minimal d’achat pour les prix agricoles. Malgré l’opposition de la majorité, cette proposition de loi écologiste a obtenu suffisamment de soutien à gauche pour être votée.

Le texte de la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon a été approuvé par 89 voix contre 66, la gauche votant pour et la majorité contre (...)

Pour « garantir un revenu digne aux agriculteurs », le texte écologiste prévoit un prix minimal d’achat fixé par « une conférence publique » dans les filières qui le souhaitent, ou sur décision du gouvernement en cas de désaccord. Les instances décideront ainsi de seuils au-dessous desquels les transformateurs ne pourront pas acheter aux producteurs leurs aliments et les distributeurs ne pourront pas proposer à la vente. Le texte prévoit que les prix ainsi déterminés permettent de rémunérer les agriculteurs à hauteur de deux fois le Smic, le prix minimum pouvant être revu tous les quatre mois. (...)

Pourtant, les détracteurs de cette loi étaient nombreux sur les bancs des députés.

Le RN s’est abstenu (...)

LR a été quasi absent du débat (...)

Surtout, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher a, elle-même, rejeté avec vigueur le dispositif proposé par Marie Pochon, le jugeant « inopérant » même si le gouvernement « partage pleinement (sa) préoccupation » quant au revenu des agriculteurs. (...)

Le député MoDem Bruno Millienne a été particulièrement virulent, en accusant les écologistes (...)

la proposition de loi, qui reprend une mesure proposée dans un texte de la France insoumise rejeté de peu dans l’hémicycle en novembre, fait aussi écho aux propos du président de la République Emmanuel Macron, qui avait fixé un objectif de « prix planchers » lors de sa visite houleuse du Salon de l’agriculture en février, sur fond de colère paysanne. « C’est la chose la plus engageante qu’on ait jamais faite », avait même scandé le Président. Mais quelques jours après l’annonce de ce dernier, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait rétropédalé en précisant que ​​ « l’agriculture française ne doit être ni l’URSS, ni le Far West ». (...)

Les professionnels de l’agro-alimentaire divisés

Autres acteurs réfractaires aux prix planchers : les distributeurs. (...)

Le chef de la FNSEA, premier syndicat agricole, Arnaud Rousseau, fait partie des sceptiques. Tout comme Bruno Dufayet, l’ex-président de la fédération nationale bovine, association spécialisée de la FNSEA. (...)

D’autres acteurs ont par contre salué la mesure, à l’instar de la Confédération paysanne, classée à gauche, estimant qu’elle s’apparente à sa revendication d’un prix minimum garanti. Tout en restant « ultra vigilante » sur la manière dont elle sera mise en place. Idem pour Véronique Le Floc’h, la présidente de la Coordination rurale, deuxième syndicat derrière l’alliance FNSEA/Jeunes agriculteurs, qui s’est dite « pour le principe des prix planchers » (...)