Le journaliste Rory Branker a été arrêté il y a trois semaines à Caracas, et le pouvoir ne laisse filtrer aucune information sur sa détention. Au total, l’ONG Foro Pénal dénombre 1 061 prisonniers politiques au Venezuela, où des personnes sont détenues sans que l’on ne sache où elles sont recluses, ni dans quelles conditions.

“Mais où le gouvernement cache-t-il Rory Branker ?” se demande le média en ligne vénézuélien La Patilla. Trois semaines après l’arrestation de ce journaliste par des hommes armés à Caracas, le mystère reste entier.

La seule information disponible est celle donnée par le ministre des Relations intérieures, Diosdado Cabello, lors d’une conférence de presse dans laquelle il a accusé Rory Branker “d’extorquer de l’argent en publiant de fausses informations et d’autres crimes”. Depuis, rien.

Et c’est loin d’être un cas isolé. Au Venezuela, la répression s’est accentuée depuis que le président Nicolás Maduro a été accusé d’avoir été réélu frauduleusement pour un troisième mandat, le 28 juillet 2024. Informer ou simplement partager son avis y est devenu tellement risqué que treize journalistes y sont incarcérés, dont neuf depuis cette date. Ils sont venus grossir les rangs des 1 061 prisonniers politiques dénombrés par l’ONG vénézuélienne Foro Penal (...)