
Alors que la guerre continue à Gaza, le Liban est lui aussi visé. Des bombardements israéliens avec des armes chimiques mettent le feu à des milliers d’hectares de champs et de forêts.
À Alma al-Chaab, village libanais frontalier d’Israël, les jardins fleuris des coquettes maisons ont été réduits en cendres fumantes. Reporterre s’y est rendu le 28 octobre : 45 000 hectares de terre avaient été brûlés en une seule journée. « Israël met délibérément le feu à nos champs d’oliviers, d’avocats, d’orangers… C’est une tactique nouvelle qui vise les civils sans les tuer directement, dénonce Msgr. Maroun, curé du village principalement chrétien. Il ne reste déjà plus que 80 habitants sur 1 000, Israël veut nous faire partir. » Près de 30 000 civils auraient déjà fui le Sud, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’attaque du Hamas du 7 octobre a en effet ravivé les tensions de longue date entre le Hezbollah, milice chiite armée par l’Iran, et Tsahal, l’armée de l’État hébreu. Qui depuis, s’échangent des tirs. Conséquence des bombardements de l’État hébreu : plus de 50 combattants et 11 civils libanais morts selon différents décomptes — dont deux journalistes et deux jeunes bergers.
Depuis une semaine, l’armée israélienne emploie une nouvelle tactique : mettre le feu aux forêts et aux bosquets méditerranéens du côté libanais de la frontière. Rendre les terres inhabitables, c’est s’assurer que les populations jugées indésirables les désertent. La tactique est aussi militaire : selon une source haut placée souhaitant rester anonyme, « c’est la stratégie de la terre brûlée : Israël veut faire flamber la végétation pour que les combattants du Hezbollah ne puissent pas s’y cacher ». (...)
À Alma al-Chaab, village libanais frontalier d’Israël, les jardins fleuris des coquettes maisons ont été réduits en cendres fumantes. Reporterre s’y est rendu le 28 octobre : 45 000 hectares de terre avaient été brûlés en une seule journée. « Israël met délibérément le feu à nos champs d’oliviers, d’avocats, d’orangers… C’est une tactique nouvelle qui vise les civils sans les tuer directement, dénonce Msgr. Maroun, curé du village principalement chrétien. Il ne reste déjà plus que 80 habitants sur 1 000, Israël veut nous faire partir. » Près de 30 000 civils auraient déjà fui le Sud, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’attaque du Hamas du 7 octobre a en effet ravivé les tensions de longue date entre le Hezbollah, milice chiite armée par l’Iran, et Tsahal, l’armée de l’État hébreu. Qui depuis, s’échangent des tirs. Conséquence des bombardements de l’État hébreu : plus de 50 combattants et 11 civils libanais morts selon différents décomptes — dont deux journalistes et deux jeunes bergers.
Depuis une semaine, l’armée israélienne emploie une nouvelle tactique : mettre le feu aux forêts et aux bosquets méditerranéens du côté libanais de la frontière. Rendre les terres inhabitables, c’est s’assurer que les populations jugées indésirables les désertent. La tactique est aussi militaire : selon une source haut placée souhaitant rester anonyme, « c’est la stratégie de la terre brûlée : Israël veut faire flamber la végétation pour que les combattants du Hezbollah ne puissent pas s’y cacher ». (...)
« C’est une catastrophe sociale, économique et écologique » (...)
« C’est une forme de “violence lente” qui ne touche pas directement le corps physique des personnes, mais l’air qu’ils respirent, l’eau qu’ils boivent, et l’environnement dans lequel ils évoluent », explique Ahmad Beydoun, doctorant à l’université technique de Delft aux Pays-Bas, qui étudie la militarisation de l’environnement au Moyen-Orient. (...)