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France24/AFP/Reuters
Israël bloque l’aide à Gaza après le désaccord sur la trêve, le Hamas dénonce un "crime de guerre"
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #USA
Article mis en ligne le 3 mars 2025

Le Hamas a qualifié dimanche de "crime de guerre" et de "violation de l’accord" de trêve la décision israélienne d’empêcher l’entrée de toute marchandise ou approvisionnement dans la bande de Gaza, tandis que quatre Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens. Cette flambée de violence intervient sur fond de désaccord entre les belligérants sur la suite à donner à la trêve.

La tension monte à nouveau entre Israël et le Hamas. Au moins quatre personnes ont été tuées dans la bande de Gaza dans des attaques lancées par l’armée israélienne dans la matinée du dimanche 2 mars, peu après l’annonce de la décision israélienne de suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la petite enclave palestinienne.

"Depuis ce matin, quatre morts et six blessés" ont été transportés "dans des hôpitaux de la bande de Gaza à la suite d’attaques israéliennes en divers endroits du territoire", a précisé le ministère gazaoui de la Santé dans un communiqué.

Cette flambée de violence intervient sur fond de désaccord entre les belligérants sur la suite à donner à la trêve : Israël veut prolonger la première phase du cessez-le-feu, tandis que le Hamas veut passer à la deuxième phase, comme cela était initialement prévu par l’accord signé en janvier. (...)

"Le Premier ministre [Benjamin] Netanyahu a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue", indique un communiqué de son bureau. "Israël n’acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages", ajoute le texte. "Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences." (...)

Un appel au retour immédiat de l’aide humanitaire à Gaza

Plusieurs pays arabes, dont les médiateurs qatari et égyptien ainsi que l’Arabie saoudite, ont qualifié la décision israélienne de "violation flagrante de l’accord" de cessez-le-feu, accusant Israël "d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple palestinien".

L’Union européenne a quant à elle mis en garde Israël contre les "conséquences humanitaires" d’un tel blocage. (...)

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à "un retour immédiat de l’aide humanitaire dans Gaza", exhortant "toutes les parties aux efforts nécessaires pour éviter un retour des hostilités à Gaza". "Le droit international humanitaire est clair : nous devons être autorisés à accéder pour fournir une aide vitale et essentielle", a affirmé le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Thomas Fletcher.

"Il est vital de maintenir le cessez-le-feu et l’aide humanitaire" pour Gaza, a exhorté le secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Jagan Chapagain.

"Un chantage mesquin, un crime de guerre" (...)

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Donald Trump "est le meilleur ami qu’Israël n’ait jamais eu à la Maison Blanche" et "il l’a montré en nous envoyant les munitions qui étaient bloquées" par le gouvernement de son prédécesseur Joe Biden, a déclaré Benjamin Netanyahu dans un message vidéo en anglais.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré samedi avoir signé l’envoi d’une aide militaire d’environ quatre milliards de dollars à Israël, en rappelant qu’un embargo partiel sur les armes imposé par Joe Biden avait été annulé.

L’Iran est la bête noire de Benjamin Netanyahu, qui accuse la République islamique de chercher à se doter de la bombe atomique pour détruire Israël, et le Premier ministre israélien répète régulièrement être prêt à tout pour l’en empêcher.
Un conflit sur plusieurs fronts

Téhéran, dont certains dirigeants appellent régulièrement à la destruction d’Israël, a toujours démenti ces accusations, assurant que son programme nucléaire est à visée exclusivement civile, malgré la progression jugée alarmante par les Occidentaux de son stock d’uranium hautement enrichi. (...)