
Dans une vidéo publiée mardi sur les réseaux sociaux, le collectif La Voie est Libre affirme que des normes ne sont pas respectées sur le chantier de l’A69, une autoroute qui suscite beaucoup d’opposition.
« Pour accélérer le chantier, NGE-Atosca perce les nappes phréatiques pour assécher les zones de chantier », explique le militant, images à l’appui. « Regardez le débit, c’est beaucoup trop élevé par rapport à la capacité du bassin. On est en train de remplir les matières en suspension qui vont partir et se déverser dans le milieu naturel. Le deuxième bassin est exactement dans le même état », décrit-il dans sa vidéo.
« C’est un scandale » (...)
Le climatologue et co-auteur du dernier rapport du GIEC Christophe Cassou a réagi après la publication de la vidéo du collectif La Voie est Libre. « Comment ne pas être simplement en colère et dégoûté ? Quelle confiance dans toutes les belles paroles prononcées les yeux dans les yeux avec aplomb ? C’est cette politique des mensonges qui nous a menés dans la crise démocratique d’aujourd’hui », a-t-il déploré, en interpellant Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Jean Terlier, député de la 3e circonscription du Tarn. Les deux élus n’ont pas répondu.
Ce mercredi, au lendemain de la publication de la vidéo, quatre engins du chantier de construction de l’autoroute A69 ont été incendiés à Saïx (Tarn), ont indiqué la société Atosca et le parquet de Castres.
Des dégradations dans la nuit de mardi à mercredi
« Trois pelles à chenilles et un compacteur ont été complètement détruits », a affirmé Atosca à l’AFP, faisant état de l’irruption d’une trentaine de personnes encagoulées sur un site de l’entreprise, qui va porter plainte. (...)
Une forte opposition au projet
Le président socialiste du Conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, a « condamné avec la plus grande fermeté » ces actes dans un communiqué. « Depuis le début du chantier, on recense 200 agressions et dégradations. 80 plaintes ont déjà été déposées », a-t-il assuré.
Depuis le début du chantier, des organisations de défense de l’environnement manifestent leur opposition à la nouvelle infrastructure qui doit entrer en service fin 2025. Dimanche, une mobilisation est prévue à Toulouse.