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RFI
Guerre Israël-Gaza : après une nuit d’horreur, les services de santé sont « débordés »
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza
Article mis en ligne le 19 mars 2025

La guerre a repris à Gaza cette nuit. Le bilan provisoire s’élève à 413 morts. Dans la foulée, Israël a ordonné aux Gazaouis d’évacuer les zones frontalières. Pris de court par ces bombardements, les habitants ont partagé sur les réseaux sociaux des témoignages de leur nuit d’horreur.

« Mon Dieu, mais c’est tout un pâté de maisons qui a été bombardé ! » L’homme filme, incrédule. La stupeur se lit dans sa voix. Toute la nuit, au son du ronronnement des drones israéliens, des Gazaouis ont saisi leur smartphone pour témoigner du feu qui s’est abattu sur l’enclave.

Ici, des corps d’adultes enveloppés dans des sacs blancs, empilés les uns sur les autres. Un homme demande : « Faut-il les mettre au frigo ? »

Sur une autre vidéo, tournée par un reporter palestinien, une petite fille descend d’une ambulance. Pas un clignement de cils, elle ne semble pas comprendre ce qui se passe. Elle, sera sauvée.
« Au moins 413 morts »

(...) D’autres, portés comme des pantins, arrivent sans bruit dans ce qui ressemble à une morgue improvisée. Alignés, leurs corps gisent à terre. Aussitôt, des photographes palestiniens immortalisent ces scènes. Malgré tout, ils continuent de croire que leur témoignage peut encore changer quelque chose. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas de Gaza a annoncé un nouveau bilan d’« au moins 413 morts » dans les frappes israéliennes.

De « très nombreuses structures de santé » dans la bande de Gaza « sont littéralement débordées » après de nouveaux bombardement israéliens, a indiqué ce 18 mars le porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève.

Pour sa part, un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé - cité par l’AFP - a souligné le manque de médicaments dans le territoire palestinien (...)

Lire aussi :

 (France24/AFP)
Frappes sur Gaza : Benjamin Netanyahu prévient que ce n’est que "le début"

Benjamin Netanyahu a averti mardi que les frappes meurtrières menées dans la nuit dans la bande de Gaza, qui ont fait plus de 400 morts selon le Hamas, n’étaient "que le début". Selon le Premier ministre israélien, la pression militaire est indispensable pour assurer la libération des otages encore aux mains du mouvement islamiste palestinien. (...)

Le mouvement islamiste palestinien a appelé "les pays amis" à "faire pression" sur les États-Unis afin qu’ils poussent Israël à mettre fin à ses frappes sur la bande de Gaza. Il a accusé Israël de violer la trêve et de vouloir lui imposer un "accord de reddition".

Le Hamas "a déjà ressenti notre force ces dernières 24 heures. Et je veux vous assurer, à vous et à eux : ce n’est que le début", a déclaré Benjamin Netanyahu dans une allocution télévisée. Le chef du gouvernement s’adressait notamment aux familles d’otages israéliens retenus à Gaza, qui l’ont accusé de "sacrifier" leurs proches après les dernières frappes. (...)

Avant même un ordre israélien d’évacuation de régions du nord de Gaza, des familles palestiniennes ont fui, certains sacs et couvertures empilés sur leurs têtes, d’autres à bord de charrettes tirées par un âne.

"Ce n’est pas une attaque d’un jour"

Au moins 413 Palestiniens ont été tués dans les frappes de mardi, "en majorité des enfants et des femmes, et des centaines blessés", a indiqué le ministère de la Santé du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. (...)

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Le gouvernement israélien a souligné que les frappes avaient été menées "en totale coordination" avec les États-Unis, son principal allié, pour qui le Hamas a "choisi la guerre" en refusant de libérer les otages. (...)

Plusieurs États arabes et européens ainsi que la Russie, la Turquie et l’Iran ont condamné les bombardements israéliens à Gaza. L’Égypte a dénoncé une tactique israélienne pour pousser les Palestiniens à quitter Gaza. L’Iran a condamné un "génocide" et le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié Israël d’"État terroriste".

"La population de Gaza vit à nouveau dans une peur abjecte", a déploré un responsable de l’ONU, Tom Fletcher.

Dans le sud d’Israël, les sirènes d’alerte ont retenti, l’armée israélienne indiquant avoir "intercepté" un missile tiré du Yémen, où les rebelles houthis, des alliés du Hamas, ont revendiqué le tir.