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Grèce : le gouvernement veut retirer le statut de réfugié à ceux qui voyagent dans leur pays
#Grece #refugies #immigration
Article mis en ligne le 6 novembre 2025
dernière modification le 4 novembre 2025

Une nouvelle circulaire grecque du ministre des Migrations, Thanos Plevris, prévoit de sanctionner les réfugiés statutaires qui retournent dans leur pays d’origine, en supprimant leur protection internationale. Une mesure de plus dans l’arsenal législatif migratoire du gouvernement grec.

Les réfugiés statutaires en Grèce qui retourneront dans leur pays d’origine pourront perdre leur protection internationale, en vertu des nouvelles réglementations annoncées le 30 octobre par le ministère de la Migration et de l’Asile.

Selon une nouvelle circulaire émanant du ministre de la Migration, Thanos Plevris, consultée par InfoMigrants, toute personne ayant obtenu le statut de réfugié en Grèce et qui se rend dans le pays qu’elle a fui - et où elle a déclaré avoir été persécutée - ne sera plus perçue comme une personne qui y est en danger. Les autorités grecques pourront engager une procédure visant à suspendre ou à révoquer son statut de réfugié.

"Lorsque le réfugié refuse de témoigner sur les raisons d’un acte précis ou ne fournit pas d’explications satisfaisantes quant à son comportement", le retrait de son statut de protection pourra être envisagé, précise la circulaire. "[…] L’attention des autorités compétentes est attirée sur le fait que, en cas de circulation d’informations concernant [un] retour ou intention de retour dans ce pays, l’Agence procédera à une enquête administrative immédiate (par exemple, contrôle des déplacements, entretiens, recoupement des informations avec les autorités compétentes) et, en cas de constatation de nouveaux éléments fondés, elle engagera immédiatement la procédure de retrait du statut accordé", peut-on lire sur la circulaire.

Selon une source qui travaille au sein de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en Grèce, cette "décision vise à pénaliser encore plus" les étrangers dans le pays. "Certains réfugiés statutaires, il est vrai, rendent visite à leur famille dans leur pays, mais celle-ci est généralement déplacée dans des zones épargnées par les combats", explique-t-elle. (...)