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Gaza : après les manifs, les films interdits
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #Censure
Article mis en ligne le 26 octobre 2024
dernière modification le 24 octobre 2024

Michel Fratissier, le maire de Ganges, dans le Gard, a mis son veto à la projection de films sur Gaza, du jamais vu depuis le 7 octobre. L’annulation d’un événement culturel sous la pression d’un élu local montre qu’un pas supplémentaire a été franchi dans l’invisibilisation du drame de Gaza, dénonce le collectif Cévennes Palestine Solidarité, initiateur du projet de l’événement. Le maire justifie son opposition en invoquant un climat sensible, au prix d’amalgames douteux.

C’est une première : jamais un élu n’avait opposé un tel veto catégorique à un événement culturel sur la Palestine. Il y avait déjà les interdiction des manifs, les poursuites souvent fantaisistes pour apologie du terrorisme ou le cyberharcèlement à l’encontre de militants pro-palestiniens, l’interdiction de conférences et cette annulation de la tournée d’une troupe de réfugiés palestiniens. Il y a maintenant des maires qui, sans aucune pression extérieure de l’autorité publique, prennent les devants et empêchent la projection de films sur Gaza. Au prix de ce qui peut apparaître comme un chantage implicite aux subventions.

C’est le cas de Michel Fratissier, le maire radical de gauche de Ganges (Hérault), dont l’initiative contribue de fait au bâillonnement de la parole des partisans d’un cessez-le feu à Gaza. Par l’intermédiaire de la directrice des services de sa ville, il l’a signifié clairement à Olivier Défossé, le patron du cinéma d’art et d’essai Arc en ciel. Sollicité le 23 août par un collectif local, Cévennes Palestine Solidarité, pour un projet de diffusion de quatre films sur la Palestine, le gérant du cinéma, qui survit grâce aux subventions, a voulu s’assurer qu’il n’y avait pas d’opposition de principe de la mairie. « Compte tenu du contexte actuel, les élus ne souhaitent pas que ce type de programmation ait lieu au cinéma de Ganges », lui est-il sèchement répondu. Dans le Midi Libre du 23 septembre, le maire officialise publiquement sa prise de position, invoquant le risque terroriste (...)

la salle en question vit de subventions et a un besoin urgent d’être rénovée. Au Midi Libre, qui le questionnait sur le refus des projections de films sur Gaza, le maire a fait cette réponse évoquant curieusement les subventions qu’il pourrait accorder : « J’aimerais qu’on nous parle davantage de la rénovation du cinéma, pour laquelle nous choisissons d’investir 1 million d’euros ». Ou l’art de manier la carotte et le bâton ...