Au Mali, la situation sécuritaire demeure préoccupante, notamment dans le sud du pays. À Loulouni, à une cinquantaine de kilomètres seulement de la frontière ivoirienne, des combats opposent les terroristes du Jnim aux chasseurs traditionnels dozos. Face à ces violences, de nombreuses familles fuient. Plusieurs centaines de personnes ont déjà trouvé refuge ces derniers jours dans le nord de la Côte d’Ivoire.
L’afflux de réfugiés maliens est concentré dans la région du Tchologo. Difficile pour l’instant d’en mesurer l’ampleur : "Les opérations de recensement viennent à peine de débuter", confie un humanitaire. Mais à Pogo, localité frontalière, plus de 200 personnes sont arrivées en quelques jours, principalement des femmes et des enfants. Les autorités locales et les habitants tentent de s’organiser malgré des moyens limités, comme le témoigne ce leader de la jeunesse à Pogo.
"Le village est débordé" (...)
Selon le HCR, la Côte d’Ivoire accueille déjà près de 70 000 demandeurs d’asiles, majoritairement venus du Burkina Faso voisin, lui aussi frappé par des violences terroristes. Deux sites d’accueil ont été aménagés par les autorités, mais la majorité de ces réfugiés est prise en charge par des familles hôtes. En début de semaine, la Cédéao a lancé un programme d’assistance humanitaire destiné aux demandeurs d’asile, aux réfugiés et aux communautés hôtes. Une enveloppe d’un million de dollars a été mobilisée.