
Le parquet fédéral et un juge d’instruction de Flandre-Occidentale ont mené une série de perquisitions mardi matin. En cause : de possibles exportations illégales de matériaux à double usage civil ou militaire vers la Russie.
Donnant suite à une enquête lancée par plusieurs agences gouvernementales, notamment le FBI, aux Etats-Unis, un juge d’instruction de Flandre-Occidentale a ordonné plusieurs perquisitions mardi matin dans des habitations et aux sièges de sociétés à Knokke-Heist et à Eeklo. Des devoirs similaires ont été menés aux Pays-Bas, à Rotterdam et à Sluis (Zélande). Quatre personnes ont été interpellées en Belgique pour être auditionnées et deux autres aux Pays-Bas.
Géré par le parquet fédéral mais initié aux Etats-Unis, ce dossier porte sur des infractions présumées aux lois régissant l’importation et l’exportation de matériaux et de technologies dits « sensibles », c’est-à-dire pouvant être utilisés à des fins civiles autant que militaires. Pour la fabrication de drones, par exemple. Ces biens à double usage pourraient avoir été vendus à la Russie en transitant par une série de sociétés écrans en Belgique. (...)
En février 2022, l’Union européenne a sensiblement durci les restrictions pesant sur l’exportation de biens à double usage vers la Russie et la Biélorussie : drones et logiciels pour drones, outils de chiffrement, terres rares, caméras thermographiques…
Services secrets russes
Selon nos confrères du Tijd, l’homme d’affaires perquisitionné à Knokke ainsi que sa société auraient travaillé avec une société néerlandaise de Sluis, ce qui expliquerait cette concomitance de perquisitions. Selon des documents consultés par De Tijd et d’autres médias cet automne, l’homme d’affaires flamand aurait participé aux activités d’un réseau au cœur duquel on trouve un Russe établi en Suède. (...)