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Éric Toussaint plaide pour une loi anti-fonds vautours à l’Assemblée nationale française
#fondsvautours #AssembleeNationale #CADTM
Article mis en ligne le 28 janvier 2024
dernière modification le 26 janvier 2024

Ce jeudi 25 janvier 2024, Éric Toussaint était invité à l’Assemblée nationale française, à l’initiative du député La France Insoumise Michel Sala. Il y a présenté la nouvelle crise de la dette qui affecte un grand nombre de pays du Sud et qui n’en est qu’à ses débuts. Il a également appelé les député·es à prendre l’initiative d’une loi anti-fonds vautour afin d’améliorer la loi Sapin de décembre 2016. Il a aussi proposé que les parlementaires adoptent une loi obligeant les créanciers privés à participer à des annulations de dettes lorsqu’il y a accord avec les créanciers publics.

Après une introduction du député et Président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Éric Coquerel qui a présenté son point de vue sur les dettes illégitimes et notamment sur la nécessité d’annuler les dettes de la zone euro détenue par la Banque centrale européenne, Éric Toussaint a développé son propos sur la nouvelle crise de la dette des pays du Sud.

Il a établi ce constat en rappelant que cette crise de la dette était due à des chocs exogènes venant du Nord, notamment la forte augmentation du prix des céréales, des fertilisants et des combustibles suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et principalement la hausse brutale des taux d’intérêt décidée unilatéralement par les Banques centrales européennes, étasuniennes (FED) et anglaise. (...)

Cette réalité pourrait permettre aux pays surendettés aux Suds de mobiliser le changement fondamental de circonstances ou la force majeure, notions de droit international permettant de suspendre le paiement de la dette en cas de modification radicale d’une situation par rapport au moment auquel un prêt a été contracté. (...)

il est urgent que différents pays se penchent sur une loi pour impliquer les créanciers privés dans les restructurations de dette. Ces derniers font les morts et profitent des restructurations signées par les créanciers bilatéraux et multilatéraux pour continuer à se faire rembourser par les pays surendettés. (...)

Un nouveau projet de loi va être soumis au Parlement belge avant les élections de juin 2024 de manière à imposer aux créanciers privés d’annuler leurs créances sur les pays du Sud dans la même proportion que les annulations de dette accordées par les créanciers publics.