
Grâce à des mesures pour attirer et fidéliser les équipes médicales, le groupement hospitalier devrait finir l’année avec un effectif infirmier stable et va pouvoir rouvrir 400 lits cet hiver, sans toutefois combler les 1800 lits fermés entre 2018 et 2020.
Il n’est pas question de crier victoire trop vite. Mais il a désormais quelques motifs d’espérer que le plus dur de la « crise multifactorielle » qui mine le vaisseau amiral de l’hôpital public est passé. C’est que l’hémorragie de soignants, cause principale des fermetures de lits d’hospitalisation en pagaille ces dernières années, semble en passe d’être cautérisée.
Pour la première fois depuis 2019, le premier groupement hospitalier de France devrait finir l’année avec un effectif infirmier stable (...)
De quoi aussi valider le cap du directeur général. C’est qu’à défaut de pouvoir augmenter les salaires (une prérogative de l’Etat), l’AP-HP se démène depuis un an pour séduire les soignants, et les infirmiers au premier chef. Pour les retenir et les attirer, toute une série d’actions ont été engagées : augmentation du nombre de logements de fonction proposés en Ile-de-France (quelque 1 100 en 2023, contre 600 annuels précédemment), octroi de gratifications aux équipes de nuit (remboursement du pass Navigo et attribution de tickets-restaurants), ou création de « postes supports » (300 cette année) au sein des services pour soulager les cadres infirmiers de tâches logistiques chronophages ou remédier aux problèmes informatiques.
En matière d’organisation du temps de travail, l’AP-HP innove (...)
Ces améliorations des conditions de travail et de vie des soignants s’accompagnent de changements en profondeur. (...)
redonner leurs lettres de noblesse aux services. En clair, à leur rendre une certaine autonomie vis-à-vis des strates de directions administratives. (...)
Par ailleurs la direction s’attache à éliminer les irritants, à commencer par le premier d’entre eux : les dysfonctionnements informatiques (...)