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France24/AFP
En Argentine, l’opposition quitte un temps le Parlement après la répression d’une manifestation
#Argentine #Milei #resistances #repression
Article mis en ligne le 4 février 2024

Les élus d’opposition ont momentanément quitté le Parlement argentin jeudi soir, lors de l’examen du train de mesures dérégulatrices du nouveau président Javier Milei. Ils tenaient ainsi à s’opposer à la "répression" par la police d’une manifestation à l’extérieur du bâtiment.

La rue a bousculé le débat parlementaire sur les réformes du président ultralibéral Javier Milei en Argentine, où l’examen d’un projet très controversé reprend vendredi 2 février, au lendemain du coup d’éclat des députés d’opposition qui ont momentanément quitté l’hémicycle pour dénoncer la "répression" d’une manifestation par la police.

Jeudi soir, les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc, recourant aussi à des canons à eau et au gaz lacrymogène, pour disperser des centaines de manifestants et dégager des axes de circulation aux abords du Parlement, a constaté l’AFP. Plusieurs bousculades ont eu lieu mais sans dégénérer en affrontements violents. (...)

Les parlementaires examinent depuis mercredi lors de séances marathon le vaste et polémique train de réformes dérégulatrices de Javier Milei, qui touche maints aspects de l’économie, des sphères publique et privée. Le débat se déroule sur fond de tension entretenue au dehors par des manifestants mobilisés à l’appel, principalement, de mouvements de gauche radicale face à un imposant dispositif policier. (...)

Loi détricotée

Démesuré, avec 664 articles dans sa version initiale, le train de réformes du président Milei, baptisé "loi omnibus", a été détricoté à mesure de tractations parlementaires, en commissions. Selon des sources législatives citées dans la presse, il ne comporterait plus que 224 dispositions.

Deux aspects surtout génèrent des résistances : l’étendue de privatisations, avec 40 entreprises visées, et la délégation de pouvoirs accrus à l’exécutif, pour une période limitée, au nom de "l’urgence économique", notamment en matières tarifaire, énergétique et fiscale.

L’opposition redoute que cela n’autorise à imposer par décret des réformes que le Parlement aurait rejetées. Un député d’opposition péroniste (gauche), Anibal Cisneros, a exprimé "la peur de donner des pouvoir absolus" à Javier Milei dont "on ne sait pas s’il ne va pas se réveiller en colère demain et déclarer la guerre au Chili, au Pérou ou à la Chine". (...)