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Du rempart au boulevard : Macron et l’extrême droite
#Macron #extremedroite
Article mis en ligne le 31 octobre 2023
dernière modification le 29 octobre 2023

Durant l’élection de 2017, puis à nouveau en 2022, avec le même second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, la question des relations entre ledit Macron et l’extrême droite a été posée. Fallait-il en 2017 voter pour un candidat assez clairement réactionnaire pour faire « barrage » à l’extrême-droite ? Puis, après un quinquennat bien plus droitier que promis, était-il encore utile de faire une différence entre lui et la candidate d’extrême-droite ? Que ce soit la première ou la seconde fois, la réponse n’a souffert pour nous aucun doute : l’arrivée à la présidence d’une fasciste, dans un régime qui offre des quasi pleins pouvoirs au président, nous bascule dans un autre monde, bien pire que celui que nous ne connaissons que trop bien, fait de violences racistes autorisées voire encouragées par le pouvoir, de limitations sans précédent des droits (bien au-delà, hélas, de ce qui se déploie aujourd’hui même sous nos yeux, et qui est déjà odieux) – et bien d’autres choses encore qu’il est difficile même d’imaginer.

Alors qu’il nous reste peu de temps pour construire enfin une alternative unitaire à gauche, en mesure de nous soustraire à ce choix entre une droite de plus en plus radicale et une extrême droite fasciste, le nouveau livre de Sébastien Fontenelle nous apporte de précieux éléments de réflexion. Sans jamais établir d’équivalence et donner raison aux sarcasmes des « anti-castors », Sébastien Fontenelle alerte, comme nous le faisons ici-même, sur la manière dont le vote rempart qui fut celui du peuple de gauche – et plus largement des antifascistes – est quasi quotidiennement méprisé et piétiné par la présidence Macron, qui s’évertue chaque jour un peu plus à ouvrir un boulevard pour l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

Que ce soit consciemment, voire cyniquement, ou par aveuglement, par calcul stratégique, par conviction profonde (ou peut-être un peu de tout cela ensemble), l’irresponsable « Macronie » porte la responsabilité d’une dégradation sans précédent (au-delà encore des années Valls et Sarkozy), d’une brutalisation et d’une extrême-droitisation de la vie politique, dont les effets sociaux sont bien décrits par Sébastien Fontenelle : non seulement un démantèlement présent des libertés publiques et des protections sociales (sans parler des services publics d’éducation ou de santé), mais aussi le risque futur, de plus en plus tangible, d’une victoire des fascistes, qui mèneraient à leur terme l’œuvre de destruction sociale et morale du pays – et en premier lieu de ses populations non-françaises, non-blanches, non-hétérosexuelles et non-masculines. En guise de présentation d’un livre de salubrité publique, nous en reproduisons ici les premières lignes.

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