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Du fromage, des congés... et un psy ? Des entreprises réinventent le bien-être au travail
#capitalisme #travail #stress
Article mis en ligne le 24 octobre 2023
dernière modification le 21 octobre 2023

Nombreuses sont les initiatives outre-Atlantique visant à favoriser la bonne santé mentale des collaborateurs au travail. Car, un salarié déprimé coûte cher à l’employeur ; aussi, investir dans la prévention et la prise en charge des troubles psychiques au travail offre-t-il un retour sur investissement non négligeable pour les entreprises. En outre, le faire savoir auprès des jeunes générations devient même un atout pour les recruter.

À l’heure où l’état psychologique des salariés est des plus préoccupants, beaucoup d’entreprises se saisissent de cet enjeu de santé. Elles font notamment appel à des thérapeutes pour veiller au bien-être de leurs collaborateurs, ou leur offrent des congés supplémentaires. Des initiatives qui leur permettent de lutter contre l’absentéisme au travail, tout en améliorant leur attractivité sur le marché de l’emploi. (...)

Baisse de moral chez les actifs

Car un grand nombre de rapports s’accordent à dire que, partout dans le monde, le moral des actifs est au plus bas. Ce phénomène est particulièrement saillant aux États-Unis, où un actif sur trois affirme que son travail pèse sur sa santé mentale, d’après une enquête de la Society for Human Resource Management. Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que employeurs et responsables des ressources humaines multiplient les initiatives pour mettre du baume au cœur de leurs collaborateurs. D’autant plus que ces derniers les attendent au tournant sur les sujets liés à la santé mentale au travail. (...)

Mais il n’est pas toujours facile de parler de santé psychique dans un cadre professionnel, y compris avec un ou une spécialiste. (...)

De plus, les salariés peuvent se sentir mal à l’aise à l’idée de parler de leurs difficultés psychologiques sur leur lieu de travail. Beaucoup redoutent d’être mal vus par leurs collègues ou leur supérieur hiérarchique s’ils abordent ouvertement le sujet. (...)

La santé psychique reste trop souvent un sujet tabou dans les entreprises, même si ces dernières en pâtissent énormément. Les troubles psychologiques (stress, épuisement professionnel, burn-out, dépression, anxiété…) sont le troisième motif d’arrêt maladie en France, derrière les affections ordinaires (rhume, grippe, gastro-entérite, angine etc.) et le Covid, selon le dernier baromètre annuel Malakoff Humanis.

Pour autant, des employeurs rechignent à prendre des mesures pour veiller au bien-être mental de leurs équipes. (...)

La même étude révèle que les sociétés qui font ce choix obtiennent un retour sur investissement de 4 dollars pour chaque dollar déboursé.

Investir dans la prévention et la prise en charge des troubles psychiques au travail est aussi un puissant levier d’attractivité sur le marché de l’emploi, surtout auprès des jeunes. Ces derniers voient d’un très bon œil les organisations qui se soucient de leur épanouissement et de leur bonne santé mentale. Inversement, ils sont très critiques vis-à-vis de celles qui, à leurs yeux, sous-estiment cette problématique. Pour preuve, 61 % des actifs américains appartenant à la génération Z disent qu’il est « probable/très probable » qu’ils quittent leur emploi actuel si on leur propose un nouveau poste dans une boîte offrant de meilleures prestations en termes de santé mentale (...)