Exclusif. Scientifique reconnue et respectée, elle a été perquisitionnée en décembre 2021, à 6 heures du matin, dans le cadre d’une enquête pour trafic d’influence ne reposant sur aucun élément tangible. L’affaire a finalement été classée.
"La plainte a été classée sans suite le 22 mai 2023, tout ça sans que je ne sois jamais interrogée par les gendarmes ni même prévenue du classement sans suite", raconte Dominique Costagliola, encore sidérée. (...)
Grande spécialiste du virus du sida, épidémiologiste et biostatisticienne reconnue, Dominique Costagliola est une figure respectée du monde scientifique. Elle a aussi été l’une des personnalités en première ligne durant la pandémie de Covid-19, notamment en participant à la coordination des efforts de recherche contre le virus, ce qui lui a valu le grand prix de l’Inserm 2020. (...)
Lire aussi :
– (Chez Grompf)
Fraude scientifique & désinformation : ceux qui n’ont pas fait leur job et ceux qui ont fait le job des autres
“Dès Mars 2020 des scientifiques et journalistes alertaient déjà sur les problèmes méthodologiques des études sur l’HCQ. Dès 2021, nous alertions sur l’instrumentalisation de la justice. Les tutelles et les institutions ont été complètement silencieuses à ce sujet. Alors que c’était à elles, et non à des citoyens seuls ou jeunes chercheurs à la carrière moins stable, d’agir. Autre chose, où étaient à nouveau les institutions et le gouvernement lorsque la chaîne YouTube d’un institut de recherche diffusait de la désinformation ("pas de 2eme vague, fin de partie, la maladie respiratoire la plus facile à traiter”, etc…) ou permettait la diffusion d’informations erronées sur d’autres chercheurs et citoyens.“
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“Une société sans consensus sur ce qui est vrai est-elle possible ?”
Je vais partir d’une tribune publiée en janvier 2022 dans un média belge (en Belgique on dit “une carte blanche”), intitulée “L’absence de consensus sur la véracité des faits met en danger la santé publique”
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En gros, un prof d’uni belge, chercheur en intelligence artificielle, prétendait avoir démontré par A+B que les vaccins contre le Covid avaient provoqué une surmortalité.
Comme ça s’était souvent passé avec le Covid, il avait publié un preprint (une prépublication, sensée être vérifiée par des personnes compétentes avant une vraie publication scientifique)… Et il avait ensuite communiqué sur cette prépublication non-validée, sans attendre, vu que c’était forcément urgent, hein. Il avait fait une vidéo YouTube (un peu comme Idriss Aberkane qui publie ses démonstrations de math sur YouTube et pas dans des revues spécialisées). Et il s’était rendu chez BAM ! pour une interview.
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La question du renoncement à la notion de vérité, ou son dévoiement, ne touche pas que la santé. Mais lorsqu’il s’agit de gérer une épidémie, le problème posé par les marchands de “faits alternatifs” devient particulièrement criant.
D’autant plus si les institutions sensées nous aider à y voir plus clair laissent faire, voire sont utilisées pour ces formes de désinformation.
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