
Ce projet vise à comprendre la complexité du système frontalier alpin contemporain en révélant les conséquences du renforcement des contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne vis-à-vis des personnes en migration.
Depuis la réintroduction par les pays alpins de contrôles systématiques aux frontières en 2015, les frontières alpines ont été militarisées, obligeant les exilé·es à passer par des chemins de plus en plus dangereux, augmentant ainsi la létalité des passages.
A travers le projet Disfrontalp – Frontières alpines et enjeux migratoires, enquête sur les personnes exilées, disparues et décédées, l’objectif est de constituer un réseau alpin de recherche chargé de créer, publier et diffuser une base de données des personnes en migration, qui, depuis l’Italie ou les pays situés sur la « route des Balkans », sont décédées en tentant de traverser les Alpes pour trouver refuge en Europe occidentale. Les données récoltées montrent que, depuis 1993, 149 personnes sont décédées en tentant de traverser une frontière alpine, dont 84% depuis 2015, soit depuis que ces mêmes frontières ont été militarisées et les contrôles augmentés.
DisFrontAlp regroupe une équipe de chercheur·es, en lien avec des partenaires universitaires et du monde associatif et militant, qui a comme objectif de produire des analyses géo-politiques à partir des données récoltées, de les rendre visibles par des cartes et infographies, et de réfléchir aux modalités de commémoration des mort·es aux frontières alpines.
