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Pyrénées FM
Des opposants de l’autoroute A69 agressés en pleine nuit
#A69 #ZAD #resistances #agressions
Article mis en ligne le 14 août 2024

Des opposants de l’autoroute A69 reliant Castres et Toulouse ont déposé plainte hier après avoir été, disent-ils, la cible d’une tentative de meurtre dans la nuit de lundi à mardi. Trois individus auraient débarqué sur le terrain privé sur lequel ils dormaient vers 3h du matin, aspergeant d’essence une des personnes présentes au risque de l’immoler puisque le feu a été mis à une voiture et à des effets personnels. Une personne a également été menacée par ce qui est soupçonné d’être un couteau. Le militant anti-A69 Maxime Lacoste dénonce sur X des attaques dangereuses préparées par un groupe fasciste.

lire aussi :

 (France Bleu)
Tentative d’incendie sur la ZAD de l’A69 : une enquête ouverte par le parquet de Castres

Les faits se sont produits ce mardi 13 août au petit matin sur leur camp de base vers 3h10, une des ZAD tenue par les écologistes. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre ce début d’incendie.

Pas d’arrestation

Les militants anti-autoroute racontent que cet incendie a été allumé par trois personnes munies d’un bidon d’essence. Ils parlent également d’une agression au couteau. Le parquet de Castres confirme qu’une enquête est ouverte pour des faits liés à l’incendie. Les investigations en sont à leur début, aucune personne n’a pour le moment été arrêtée. En revanche, le parquet n’a pasété saisi pour l’agression au couteau décrite comme une tentative de meurtre par les zadistes.
Les pompiers sont intervenus dans la nuit sur le tracé de l’A69, la future autoroute Castres-Toulouse. Les militants écologistes décrivent une agression les visant. (...)

Couteau sous la gorge, véhicule incendié…

Les membres de la ZAD précisent que les faits se sont déroulés en lisière d’un bois et sous la cime d’un arbre. Alors que plusieurs de leurs amis étaient en train de se coucher dans leurs tentes et véhicules, ils auraient vu « trois silhouettes » apparaître au loin. « Leur attitude hyper menaçante a permis de comprendre que c’étaient des personnes venues pour nous agresser », indiquent-ils.

« En quelques secondes, l’un des trois miliciens a placé sa main avec un objet, vraisemblablement un couteau, sous la gorge de notre ami pour l’empêcher de bouger, pendant qu’un autre commençait à asperger la tente et le véhicule d’essence. Dans la foulée, alors qu’un autre ami rejoignait la scène pour essayer de calmer la tension, il s’est fait asperger d’essence. L’un des agresseurs a alors mis le feu aux couchages dans un même geste qui aurait pu immoler entièrement notre ami couvert de liquide inflammable », poursuivent-ils.

Les activistes soulignent que leurs agresseurs ont pris la fuite après l’arrivée en nombre de membres de la ZAD. Ces derniers ont tenté en vain d’éteindre le sinistre et d’éviter qu’il ne se propage à l’aide d’extincteurs. « Mais nous n’avons pu qu’observer, impuissants, la voiture et tous les effets personnels de ce groupe d’amis venus pour la semaine disparaître sous nos yeux ». Ce sont les sapeurs-pompiers qui sont finalement rapidement arrivés sur place et ont pu circonscrire l’incendie. (...)

Deux plaignants dans cette affaire devaient d’ailleurs être auditionnés par les enquêteurs au cours de la soirée de mercredi.

 (Contre-Attaque)

A69 : Attaque fasciste contre le campement d’opposant-es

La nuit dernière, une attaque gravissime a eu lieu contre la ZAD qui résiste au projet d’autoroute A69, dans le sud-ouest de la France. Une milice armée a agressé les occupant-es avec un couteau, incendié une tente et un véhicule, puis aspergé un militant d’essence avant de repartir.

Voici le communiqué du collectif ZAD A69 :

« Ce 13 Août, au milieu de la nuit, au Bacamp, nous avons subi une tentative de meurtre et un incendie irresponsable.

Il était 3h10 à la lisière du bois, sous la cîme d’un arbre. Plusieurs ami·es étaient en train de se coucher dans leur tente et leur véhicule quand 3 silhouettes sont apparues au loin. Alors que cela semblait être des camarades, leur attitude hyper menaçante a permis de comprendre que c’était en réalité des personnes venues nous agresser.

En quelques secondes, l’un des trois a placé sa main avec un objet, vraisemblablement un couteau, sous la gorge de notre ami pour l’empêcher de bouger, pendant qu’un autre commençait à asperger la tente et le véhicule d’essence.

Dans la foulée, alors qu’un autre ami rejoignait la scène pour essayer de calmer la tension, il s’est fait aspergé d’essence. Alors l’un des agresseurs a mis le feu aux couchages dans un même geste qui aurait pu immoler entièrement notre ami couvert du liquide inflammable. Enfin, les 3 incendiaires ont pris la fuite alors que nous arrivions plus nombreux·ses.

Malgré nos quelques extincteurs et nos efforts pour empêcher le feu de se propager à la forêt à proximité, nous n’avons pu qu’observer, impuissant.es la voiture et tout les effets personnels de ce groupe d’ami.es venus pour la semaine disparaître sous nos yeux. Par la suite, les pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre l’incendie.

La préparation d’une telle action par des groupes fascistes est la concrétisation sans équivoque d’une bascule en cours. Les petits ténors de la facho-sphère locale que sont les père et fils Carayon, Guy BOUSQUET et autres Cabroliers, Terliers et Bugis récoltent aujourd’hui les fruits d’un long travail réactionnaire.

Depuis le début, nous subissons des attaques dangereuses qui renforcent chaque fois un peu plus notre détermination à nous organiser pour un antifascisme populaire et déter. »