Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Infomigrants
Des Jeux paralympiques historiques pour la délégation des réfugiés, qui rêve grand malgré les défis
#paralympiques2024 #accessibilite #handicap #refugies #migrants #immigration
Article mis en ligne le 6 septembre 2024
dernière modification le 4 septembre 2024

La délégation des réfugiés a déjà raflé deux médailles de bronze aux Jeux paralympiques de Paris. Un succès historique qui force le respect et nourrit forcément des ambitions. Mais faire grandir une équipe de cette nature représente de nombreux défis.

Huit athlètes, deux médailles, et les Jeux paralympiques ne sont pas encore terminés. C’est un sacré ratio que présente la délégation des réfugiés, pour laquelle la taekwondoïste Zakia Khudadadi et le coureur de 400m non-voyant Guillaume Atangana et son guide Donard Ndim Nyamjua ont ramené les deux premières breloques de la toute jeune histoire de cette équipe à part, née à Rio en 2016. Avec deux athlètes à l’origine, puis six à Tokyo et désormais huit à Paris, la délégation des réfugiés grossit tranquillement, et va désormais pouvoir pousser sur un terreau de médailles. Car ces deux morceaux de bronze en inspireront forcément, parmi les 120 millions de réfugiés dans le monde, à persévérer dans leur sport, quand bien même leur vie de déplacement permet rarement un cadre propice à la haute performance. (...)

"Il y a un groupe d’associations de soutien aux réfugiés aux Pays-Bas qui m’ont contacté pour me féliciter et m’encourager après notre qualification pour les demi-finales pour nous pousser, nous encourager, raconte Donard Ndim Nyamjua. Des réfugiés partout dans le monde nous contactent, nous disent qu’ils sont dans tel ou tel pays et qu’ils sont contents de ce qu’on fait." Inspirer de la fierté et du courage est aussi un des buts des performances livrées par ces athlètes aux parcours de vie souvent tortueux.
Des athlètes qui méritent d’être là et qui se sont qualifiés comme les autres

"Quand je venais de perdre la vue, je pensais que c’était mort pour le sport. (...) Aujourd’hui, je suis un grand champion, lâche Guillaume Junior Atangana. Aujourd’hui, je me sens homme, confiant. Cela a toujours été mon combat d’attirer les déficients visuels du monde entier." (...)

un défi de taille, qui revient de manière cyclique : bâtir un esprit d’équipe avec des femmes et des hommes qui viennent du monde entier, aux cultures différentes. Une tâche de plus en plus difficile à mesure que l’équipe s’étoffera. Cette année, grâce à un gros travail du comité et un stage de 10 jours précédant les Jeux paralympiques, l’unité a été atteinte. "C’est une équipe de réfugiés, on vient de divers pays, mais on s’est rassemblés. Notre première médaille du côté du taekwondo, on a célébré, chanté, dansé… Et pour ma médaille aussi !", sourit Guillaume Junior Atangana.

Los Angeles 2028 est encore loin pour une équipe à la composition aussi instable. Mais personne n’empêchera ses membres de rêver d’ici là.