
La flambée du prix du baril de pétrole qui a suivi le début de la guerre en Ukraine a poussé de nombreux Etats à réduire ou supprimer leurs aides à la pompe. Au risque de déclencher une bombe sociale.
C’est la dernière annonce en date, et probablement la plus impressionnante. Début janvier, le gouvernement cubain a affirmé qu’il comptait augmenter de 500 % le prix du carburant. L’île des Caraïbes, dont le gouvernement dit avoir l’essence la moins chère au monde, a rejoint la vingtaine de pays, du Sri Lanka au Nigeria en passant par la Tunisie, la Malaisie, le Ghana ou la Côte d’Ivoire, qui suppriment ou promettent de supprimer les subventions au carburant. Un mouvement « probablement parmi les plus substantiels » de l’histoire, « sinon le plus substantiel », estime une porte-parole du Fonds monétaire international (FMI). Brutale à Cuba, la hausse des prix à la pompe se montre ailleurs progressive, comme au Sénégal (...)
« Nous, après on va partir sur les bateaux, parce qu’ici, il n’y a pas assez d’argent. » Le Sénégal connaît un regain de départs de migrants à destination des îles espagnoles des Canaries : des traversées meurtrières, motivées par le manque d’emplois mais aussi par le coût de la vie.
Si, comme Dakar, de nombreuses capitales en viennent à prendre une mesure aussi sensible et impopulaire, c’est qu’elles sont prises à la gorge. (...)
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