
Ces 50 dernières années, la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies par le Fonds mondial pour la nature (WWF) a diminué de 73 %. Voici 3 chiffres du rapport « Planète vivante » pour saisir l’ampleur de la crise.
C’est une « alarmante régression qui nous rapproche aujourd’hui dangereusement de points de bascule écologiques ». Moins de deux semaines avant le début de la COP16 sur le vivant à Cali (Colombie), et alors que les reculs en matière de biodiversité se multiplient — coupes budgétaires pour l’écologie en France, report du règlement sur la déforestation importée en Europe —, le rapport « Planète vivante » du WWF, dévoilé jeudi 10 octobre, sonne comme un cri d’alerte. Tour d’un horizon catastrophique en trois chiffres.
Vertébrés sauvages : -73 % (...)
Vertébrés d’eau douce : -85 % (...)
Les vertébrés s’effondrent aussi ailleurs. En Afrique (-76 %), Asie et Pacifique (-60 %), Amérique du Nord (-39 %) et Europe et Asie centrale (-35 %). « Cela ne signifie pas pour autant que la situation est plus grave au sud qu’au nord, précise Yann Laurans. Simplement, dans l’hémisphère nord, la chute de la biodiversité a commencé plus tôt que dans l’hémisphère sud. »
7 000 MILLIARDS DE DOLLARS DÉPENSÉS... CONTRE L’ENVIRONNEMENT (...)
Chaque année, 6 400 milliards d’euros sont alloués à des activités qui alimentent la crise de la nature et du climat, selon le WWF. En comparaison, 200 milliards seulement sont consacrés aux solutions fondées sur la nature, pour protéger et restaurer la biodiversité. « En Europe, les subventions dommageables pour la nature ont été chiffrées entre 34 et 48 milliards d’euros par an, précise Véronique Andrieux. Pour un euro investi dans la biodiversité, entre 5 et 10 euros financent des activités destructrices. »
L’engagement pris par la communauté internationale de financer la protection de la biodiversité dans les pays du Sud à hauteur de 20 milliards de dollars par an n’a pas été respecté (...)