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Cyberaction : Carrefour, dites NON à la répression
#Carrefour #repression
Article mis en ligne le 6 décembre 2024
dernière modification le 4 décembre 2024

Au Bangladesh, trois entreprises françaises ferment les yeux sur la répression du mouvement pour de meilleurs salaires dans les usines textiles. Nous leur demandons d’intervenir pour faire cesser les poursuites arbitraires contre 24 969 personnes.

Ce que nous dénonçons

Un an après les manifestations massives pour une augmentation du salaire minimum dans les usines textiles du Bangladesh, 40000 personnes risquent toujours la prison. Les marques qui se fournissent dans ces usines doivent appeler à la levée immédiate des poursuites et faire respecter la liberté syndicale.

Après l’effondrement du Rana Plaza le 24 avril 2013, et la mort d’un millier de personnes employées dans des usines textiles, le gouvernement s’est engagé à améliorer la sécurité dans le secteur. Il s’est aussi engagé à initier tous les 5 ans des négociations pour une aug- mentation des salaires.

Mais le processus de négociation est opaque. En octobre 2023, un comité ne comprenant aucun syndicat représenta- tif a décidé de porter le salaire minimum de 8 300 à 10 400 takas... soit à peine 80 € par mois, qui ne permettent pas de couvrir les dépenses du quotidien. Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays. Après trois semaines de grève, elles ont obtenu un salaire minimum de 12 500 ta- kas, soit 104 €.

L’État a durement ré- primé les manifes- tations, pourtant pacifiques. Quatre personnes ont été tuées, des centaines de personnes blessées, 131 personnes arrêtées... D’autre part, plus de 40 000 personnes risquent d’être poursuivies dans le cadre de plaintes « en blanc ».

De nombreuses usines ont en effet por- té plainte pour « dégradation du maté- riel » ou « violences », contre un certain nombre de « personnes indéterminées ». Leurs propriétaires peuvent désormais, à leur gré, préciser un ou plusieurs noms aux autorités. En pratique, toutes les personnes employées par ces usines peuvent, du jour au lendemain, se voir arrêter. Les plaintes sont mal étayées mais les peines encourues vont jusqu’à la prison à vie : de quoi faire réfléchir les ouvrières ou les ouvriers qui souhaite- raient élever la voix dans leur usine !
Les entreprises qui se fournissent dans le pays n’ont pris aucune mesure si- gnificative pour permettre aux ouvrières et ouvriers d’être entendu ?e ?s en 2023. Elles n’ont pas demandé à leurs fournis- seurs d’abandonner ces poursuites « en blanc » et ne se sont pas engagées à re- voir leurs prix d’achat pour couvrir l’aug- mentation du salaire minimum.

Ce que nous demandons

En lien avec les syndicats locaux, le réseau « Clean Clothes Campaign » a réussi à répertorier les marques dont les vêtements sont produits dans des usines qui ont déposé des plaintes arbitraires. En France, les entreprises concernées sont Carrefour, Decathlon et Kiabi, potentiellement complices de 24 969 arrestations.

Carrefour, Decathlon et Kiabi doivent exiger de leurs fournisseurs et sous- traitants, directs et indirects, qu’ils retirent leurs plaintes, réembauchent les personnes licenciées en leur versant leurs arriérés de salaire, et mettent immédiatement fin aux licenciements abusifs. (...)

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