Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Cyber@cteurs|
cyberaction : L’incendie de la décharge de Maripasoula
Article mis en ligne le 22 octobre 2019

Les écoles et services municipaux sont fermés à Maripasoula en raison de la colère d’habitants de cette commune isolée de l’ouest guyanais plongée par intermittence depuis "cinq semaines" dans les fumées d’un feu d’une décharge sauvage vieille de trente ans, ont rapporté jeudi plusieurs riverains à l’AFP.

Malgré la tentative d’étouffer la combustion par ensevelissement, jeudi, des "fumerolles" résiduelles étaient encore en activité selon l’exploitant, cinq semaines après le départ de la combustion de la décharge sauvage de la commune.
Au plus fort des colonnes de fumée, "j’ai eu des maux de ventre réguliers, des irritations des yeux et autour de la bouche. J’ai eu un manque d’odorat, des irritations dans la gorge, des maux de tête", a témoigné jeudi à l’AFP Damien, un enseignant, dont le logement, comme d’autres quartiers du village, a été envahi par intermittence par les fumées. Cette décharge à l’air libre avait été condamnée par l’Union européenne en 2007 et fait l’objet d’un "plan d’urgence" piloté par l’État depuis 2010.
Dans cette commune forestière de 12 000 habitants, reliée au littoral par des pirogues à moteur et par avions, les écoles et le collège ont été fermés sous la pression d’habitants qui réclament "l’extinction complète et rapide" des fumées émanant de cet amas d’ordures qui avait atteint "une quinzaine de mètres" de profondeur, selon le service départemental d’incendie et de secours (Sdis).
Dépôts de plaintes
Des droits de retrait ont été déposés dans plusieurs administrations. "Des plaintes" ont été déposées au tribunal administratif "pour défaillance de service public", "un dépôt de plainte collective contre X est en cours au civil", a indiqué un collectif de citoyens. (...)

Les pouvoirs publics ne semblent plus intervenir activement sur le site de l’incendie depuis le 28 septembre. Une réunion s’est tenue à Paris le 7 octobre, rassemblant autour de Madame la Ministre des Outre-Mers divers acteurs de la gestion des déchets dans les communes du fleuve Maroni. Les orientations issues de cette réunion ne sont pas encore publiquement communiquées. (...)

Il ne s’agit pas de quêter de nouvelles subventions dont l’emploi pourrait être hasardeux, mais nous demandons aux acteurs concernés :
 de prendre leurs responsabilités et la mesure de la situation ;
 d’intervenir efficacement dans l’extinction de l’incendie ;
 d’établir une nouvelle gestion sûre et aussi durable que possible des déchets de la commune (nouvelle décharge, tri sélectif...) ;
 d’informer de façon satisfaisante la population (analyse des polluants répandus et de leurs éventuels impacts, projets mis en place, freins éventuels...).
Nous espérons enfin que la gestion des déchets à l’échelle de la Guyane entière saura connaître une évolution positive au cours des toutes prochaines années. (...)