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Contre Extinction Rebellion, la répression est olympique
#JO2024 #extinctionRebellion #repression
Article mis en ligne le 31 juillet 2024
dernière modification le 29 juillet 2024

Les militants d’Extinction Rebellion viennent de passer une semaine à tenter des actions contre les JO. Ils ont subi de nombreuses gardes à vue. Une politique répressive qui démontre la grande difficulté de contester les Jeux.

À cause des Jeux olympiques, Paris est cadenassée, surveillée par des dizaines de milliers de policiers sur terre comme dans les airs. Un verrouillage qui empêche toute tentative de protestation des militantes et militants écologistes.

L’un des symboles les plus absurdes de cette politique répressive est l’arrestation de membres d’Extinction Rebellion mardi 23 juillet pour avoir collé dans le métro des stickers portant le message : « Les JO c’est pas jojo ». Un anathème contre cette grand-messe du sport qui a valu aux huit militants une garde à vue de onze heures. (...)

« Nous étions dans une cellule où l’air était irrespirable, ça puait et c’était très sale. Le bouton pour appeler les policiers ne fonctionnait pas. Il fallait hurler pour qu’ils viennent nous emmener aux toilettes ou nous apporter de l’eau », raconte Lila ], l’une des participantes qui a collé des stickers.

« Les policiers rigolaient et disaient que c’était ridicule et qu’on n’avait rien à faire là. Certains se sont même échangé nos stickers comme des cartes Pokémon », poursuit la jeune fille. Elle a même entendu dire que leur garde à vue était « labellisée Jeux olympiques ».

Avec ses camarades, ils ont été privés de liberté pendant onze heures. Ils sont convoqués au tribunal le 23 août prochain pour avoir refusé de donner leurs empreintes et leur ADN, puis le 10 octobre pour dégradations et rassemblement en vue de commettre un délit. (...)

Le lendemain, mercredi 24 juillet, six membres de XR ont également été placés en garde à vue à cause d’une action réalisée le 1ᵉʳ mai dernier. Ils avaient badigeonné de peinture à l’eau la façade du siège de la Direction générale de l’aviation civile afin de protester contre l’autorisation d’utiliser des taxis volants durant les Jeux.

Six personnes ont été interpellées et ont passé 48 heures en garde à vue. (...)

Deux jours plus tard, troisième coup de filet contre XR : neuf personnes sont interpellées dans le bois de Vincennes le vendredi 26 juillet, alors qu’elles s’entraînaient à grimper dans des arbres. Un acte suffisant pour les soupçonner de planifier une action. (...)

« Notre démocratie est aujourd’hui cadenassée et les JO sont représentatifs de cela » (...)

les militants ont pu échanger avec une dizaine journalistes présents, qui ont eux aussi subi des contrôles d’identité dans une nasse pendant une trentaine de minutes. « On ne peut pas se permettre que la France ne soit pas crédible aux yeux du monde entier », disait un des policiers durant ce contrôle de la presse. Au total, 44 militants de XR ont été placés en garde à vue. Le motif : participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations. (...)

Pour Elicha, cette succession de gardes à vue est une atteinte à la liberté de manifester, droit fondamental dans une démocratie (...)