
2024 n’est pas seulement l’année la plus chaude de l’histoire. C’est aussi celle durant laquelle les niveaux de CO2 mesurés dans l’atmosphère se sont accrus à un rythme jamais observé, indique le Bureau météorologique britannique ce vendredi 17 janvier. Une bien mauvaise nouvelle, car ce gaz est le principal responsable du réchauffement climatique.
La combustion de carburants d’origine fossile, des incendies très étendus et un affaiblissement des réserves naturelles de carbone expliquent la forte hausse de ce gaz qui contribue au réchauffement de la planète, a précisé le Bureau, selon l’Agence France-Presse (AFP).
La limite de 1,5 °C de réchauffement sérieusement menacée
Selon les scientifiques, avec de tels taux de progression, le monde ne peut pas espérer respecter la limite des 1,5 °C de réchauffement de la planète par rapport à l’ère préindustrielle, objectif le plus ambitieux fixé par l’accord de Paris en 2015 pour éviter les pires conséquences du dérèglement climatique. (...)
Un gaz responsable de près des deux tiers du réchauffement climatique
L’accélération des niveaux de CO2 - gaz responsable d’environ 64 % du réchauffement climatique - et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère, tels que le méthane, ont poussé les températures à des niveaux records en 2024.
Les trois principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). (...)
Les prévisionnistes du Bureau britannique de météorologie, comme d’autres spécialistes, s’attendent à une année 2025 un peu moins chaude, mais qui figurerait quand même parmi les trois années les plus chaudes depuis au moins 1850.
Une hausse du CO2 bientôt ralentie ?
Une évolution dans le phénomène climatique de La Niña pourrait permettre aux puits naturels, tels que les forêts, d’absorber plus de carbone que ces dernières années, ralentissant ainsi, pour un temps, la croissance des niveaux de CO2 dans l’atmosphère, indique Richard Betts, qui dirige le Bureau britannique de météorologie.
« Toutefois, pour stopper le réchauffement climatique, il faut que l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’air s’arrête complètement, puis commence à diminuer », souligne-t-il. Une chimère à l’heure actuelle.