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chasse aux Roms à Aix-en-Provence
Article mis en ligne le 31 mai 2012

"Je ne veux plus un seul Rom sur ma commune", a déclaré Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence. Et de lancer des procédures visant à l’expulsion de tous les Roms de "sa" commune. L’audience du référé d’expulsion du bidonville de l’Arbois a eu lieu hier, mardi 29 mai 2012, devant le TGI d’Aix-en-Provence – aucune solution de relogement n’a été proposée. Le tribunal rendra son délibéré le 19 juin prochain

Nous reprenons un papier de Marc Durand, qui milite depuis des années pour des conditions d’accueil décentes, humaines, dignes et justes des Roms sur le territoire de la commune d’Aix. À la suite, un article de La Provence relate une réunion qui s’est tenue au pays d’’Aix.
(...)

Dans ce qui suit, il s’agit de Roms-migrants d’Europe de l’Est, et non de Gens du Voyage. Les Roms, eux, n’ont pas accès aux aires d’accueil ouvertes aux Gens du Voyage ; parmi les Roms il y a les Roumains, qui sont citoyens européens, mais, de fait, empêchés de travailler par une réglementation spéciale (et donc expulsables après trois mois car ils ne peuvent pas justifier de revenus corrects) ; il y a aussi les Serbes, les Croates et les Bosniaques qui sont tous des sans-papiers, expulsables eux aussi s’ils s’installent, mais ils peuvent voyager avec leurs passeports. (...)

Par leur aide, même limitée, le Conseil Général et le Conseil Régional ont manifesté un soutien aux bénévoles et le refus de cette inhumanité.

Mais à Aix, "ville d’eau, ville d’art" on peut chasser impunément, détruire tous les biens des plus pauvres, anéantir toutes les actions d’intégration, scolarisation, éducation, supprimer les soins sanitaires (ces populations sont extrêmement fragiles et mal portantes) parce que la présence de ces gens est "un trouble manifeste à l’ordre public". Que des responsables politiques aient si peu le sens de leurs responsabilités – l’expulsion ne fait que déplacer les problèmes, en y ajoutant les souffrances – que ces élus considèrent les populations les plus pauvres comme des sous-hommes, cela ne semble pas troubler la majorité de nos concitoyens de la belle ville d’Aix-en-Provence…

Comment terminer si ce n’est en répétant la conclusion d’un éditorial signé par l’Archevêque d’Aix venu visiter les Roms le jour d’une expulsion : « Si on les traite comme… des chiens, il ne faudra pas nous étonner s’ils attrapent la rage ! » [1]

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