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Contre-Attaque
Ce jeudi à Nantes : Présentation croisée de « Militer » et « Dissoudre »
#Militer #dissoudre #Nantes
Article mis en ligne le 27 février 2025
dernière modification le 25 février 2025

Le jeudi 27 février à 19h, la librairie La Petite Gare et Contre Attaque vous invitent à Rezé pour découvrir deux essais publiés en 2024, en présence de leurs auteurs. « Militer – Verbe Sale de l’époque », écrit par Johan Faerber, et « Dissoudre », écrit par Pierre Douillard-Lefèvre.

Militer : « Ne plus militer, c’est accepter de se taire »

Verbe par excellence de la Révolution française qui en démilitarise l’usage, le terme « militer » renvoie au combat s’attachant à faire prévaloir une idée, sinon une vision du monde. Si militer apparaît comme le verbe sale de l’époque, c’est qu’il signale la profonde crise démocratique que traverse la France.

Employé couramment, il est aujourd’hui rattaché à une forme de radicalité. Accusations de terrorisme intellectuel, tentatives de dissolution de groupements militants : comment en est-on arrivé à une vision aussi négative de l’acte même de militer ?

Dans cet essai incisif, à travers divers événements – criminalisation des militants écologistes à Sainte-Soline, disqualification des mouvements qui entendent lutter pour davantage de justice sociale et ontologique, dénigrement du discours de Justine Triet à Cannes, etc. -, Johan Faerber interroge les possibilités et les limites du militantisme social, politique et culturel.
Dissoudre : « L’objectif de ce régime n’est pas de susciter l’adhésion mais la soumission, pas de provoquer l’action mais l’apathie »

Nous avons vu l’État s’attaquer au mouvement écologiste après avoir démantelé des associations antiracistes musulmanes et contestataires. Nous avons vu les manifestations interdites et l’antiterrorisme maintenir l’ordre. Nous avons vu un Ministre menacer la plus ancienne organisation de défense des Droits de l’Homme.

L’objectif de ce régime n’est pas de susciter l’adhésion mais la soumission, pas de provoquer l’action mais l’apathie. Dissoudre tout ce qui fait commun (...)

De la figure reconnue du militant à son déclin, de la procédure de dissolution pensée contre les groupes ultra violents d’extrême droite à la tentative de dissolution d’un mouvement écologiste, l’évolution sémantique de ces deux verbes marque profondément la société et son fonctionnement.