
Lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire a présenté, ce mercredi 9 octobre, dix mesures issues de son programme législatif, qui permettraient d’augmenter les recettes de l’Etat et de la Sécurité sociale de 49 milliards d’euros, selon un chiffrage de l’alliance de gauche.
"La crédibilité est dans notre camp". C’est ce qu’a défendu, à la veille de la présentation du projet de loi de finances 2025 en Conseil des ministres, jeudi 10 octobre, Lucie Castets, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle les groupes du Nouveau Front populaire à l’Assemblée nationale et au Sénat ont présenté "dix mesures phares", qui feront l’objet d’amendements communs de l’alliance de gauche lors des discussions budgétaires.
Réduction des inégalités fiscales de patrimoine, taxation des superprofits, défense de l’autonomie des collectivités territoriales... Selon les parlementaires socialistes, insoumis, écologistes et communistes, ces dix mesures doivent permettre "50 milliards d’euros de recettes" supplémentaires, a indiqué le président de la commission des finances de l’Assemblée, Eric Coquerel (LFI), qui a dénoncé en introduction la "catastrophe" du "bilan économique, budgétaire du macronisme".
"Impôt sur la fortune climatique", taxation des superprofits et superdividendes, suppression de la flat tax... (...)
"Ce que nous proposons, c’est de redonner à l’Etat les moyens d’agir et à la puissance publique les moyens de fonctionner", a résumé Lucie Castets. "Les baisses de dépenses qui sont annoncées [par le gouvernement Barnier] concerneront directement les Françaises et les Français dans leur vie quotidienne", a dénoncé la candidate du NFP non retenue pour Matignon cet été.
"On pense qu’on peut être majoritaire" sur les mesures proposées, a affirmé Eric Coquerel. "On ne propose pas beaucoup plus d’impôts que Michel Barnier, mais la différence (...) c’est que les nôtres frappent les plus aisés" a, quant à lui, assuré Philippe Brun.